La famille a toujours constituée en Afrique, particulièrement au Sénégal une structure très large qui s’étend au-delà des individus lie que par la germanité, l’alliance ou la filiation, À ce niveau, on remarque qu’il y a une dichotomie entre la définition que donnent les occidentaux et celle africaine ;celles des occidentaux est très limitée par rapport aux réalités africaines, sénégalaise .
Ce faisant, force est de constaté qu’il y a une grande différence entre la définition et la structuration de la composante de la famille occidentales et africaine .A l’heure actuelle, la famille sénégalaise à l’instar des familles traditionnelles africaine a connue de profonde transformation qui n’ont pas fini d’affecter ces fonctions ainsi que sa forme traditionnelle qui s’est ramifiée en plusieurs genres.
Aujourd’hui, la famille sénégalaise a subi des mutations sociales, politiques, économiques, mais aussi idéologiques qui l’ont affectée de tous cotés, qui l’ont déformée pour déboucher sur la formation de tous nouveaux types de familles, qui jadis se gérait a l’interne comme le dit cet adage : les linges salles se lavent en famille. C’est en ce sens que l’on parle de famille monoparentale famille recomposé, la famille nucléaire, etc.
Ces types de familles sont des modèles que l’on retrouvait généralement dans les sociétés européennes ; dans les familles occidentales on parle de famille monoparentale, famille recomposé famille nucléaire. Alor que dans les familles traditionnelles sénégalaises on parlera de famille élargie étendue avec des individus liés au-delà de leurs filiations, germanité ou alliance.
Ainsi des voisins de longue dates ou mêmes des amis qui ont longtemps fréquenté la maison familiale faisaient partie de la famille au même titre que les autres. Ainsi, aujourd’hui, cette grande famille élargie qui était prédisposée à recevoir tout le monde à tendance à laisser la place à une famille nucléaire,
Après tout, force est de dire que la famille nucléaire ne se trouve plus seulement dans les sociétés européennes mais elle s’installe aussi en Afrique, et on la retrouve particulièrement au Sénégal. Ou elle devient le choix de bons nombres de couples et cela est fréquent de nos jours chez les jeunes mariés ; qui préfèrent être à leur appartement ou résidence autre que celle familiales. De ce faite, le model de la famille élargie qui a toujours exister au niveau de la société traditionnelles africaines est remise en cause.
Eu égard a cette mutation familiale, la famille sénégalaise s’est vue affectée par des conflits de tout bord affectant ainsi la stabilité et la paix dans le système familial.
A partir de ce moment, naissent des conflits familiaux qui constituaient et constituent aujourd’hui une grande partie des problèmes au sein des familles. Il s’agit soit des procédures de succession Etant donné l’exiguïté des propriétés foncières, leur partage successoral est très difficile et la moindre erreur peut engendrer des procès interminables , de divorce, des litiges intra familiaux qui durent souvent pendant de longs mois ou nettement moins souvent des violences internes aux familles,(violences conjugales, fraternelle, ou plus souvent violences contre les enfants.)
C’est état de fait, conduit à un dysfonctionnement au sein de la famille ou du couple car lorsque des conflits apparaissent ils sont toujours similaires à des faits nuisibles et indésirables qui compliquent la vie et amènent à éprouver des émotions négatives.
De faite, Un conflit ou une crise mal géré ou non résolu conduit de plus à maintenir des relations destructrices autour de soi. Il est donc primordial de traiter les conflits et de chercher à les prévenir dans le cadre familial.
Les modes alternatifs de règlement des conflits (MARC) comme solution aux conflits familiaux
Considérer comme, lente, coûteuse, complexe, sont autant de points de vue formulés très régulièrement par les justiciables à l’encontre d’une justice qui ne dispose plus des moyens matériels nécessaires pour faire face à l’augmentation du contentieux.
MARC visent à répondre non seulement à ces dysfonctionnements de la justice mais aussi prône le dialogue et la communication dans la gestion des conflits.
Ainsi faudrait-il savoir que Les modes alternatifs comprennent la médiation qui est un processus de coopération en vue de la résolution d’un conflit. Elle fait intervenir un médiateur, neutre et impartial, sollicité par les parties en conflit pour favoriser la résolution de leur litige en les aidants à trouver une solution amiable satisfaisante pour tous.
L’accent est mis sur la préservation du pouvoir décisionnel des parties au différend. A l’opposé du procès, les MARC permettent une maîtrise du traitement du conflit et expriment la volonté d’aboutir à une solution amiable du différend.
Dans la même dynamique la médiation familiale est considérée comme un processus de construction ou de reconstruction du lien familial. Les personnes concernées par des situations de conflit sollicitent elles-mêmes un médiateur familial impartial, qualifié, qui n’a aucun pouvoir de décision, et qui guidera les parties pour favoriser, à travers l’organisation d’entretiens confidentiels, leur communication, et les aider ainsi à trouver elles-mêmes un accord ressenti comme juste pour chacune. Elle humanise et simplifie le processus de séparation et de divorce. ; permet de réduire les conflits, Diminue l’agressivité, facilite la communication, identifie et clarifie les points spécifiques mis en cause, suggère des stratégies pour la résolution des conflits. Ce processus a pour objectif de restaurer la communication, De préserver, reconstruire les liens entre les membres de la famille et prévenir les conséquences d’une éventuelle dissociation du groupe familial, De donner les moyens aux personnes de chercher par elles-mêmes, dans le respect de leurs droits et obligations respectifs, des solutions à leur situation.
De fait Le médiateur familial contribue à créer un espace relationnel d’écoute et de dialogue à l’abri de toute forme de contrainte physique ou morale.
C’est dans cette perspective de dejudiciarisé les conflits sociaux que L’Etat sénégalais a mis n place pour rapprocher son Institution judicaire des justiciables. C’est pour cette raison qu’il a été prévu dans le Programme Sectoriel Justice (PSJ), adopté en 2004, un volet « justice de proximité».
C’est est un dispositif visant à rapprocher la justice du justiciable par le biais de trois types de structures (Maisons de justice, Bureaux d’information et Bureaux d’accueil et d’orientation du justiciable) créées à cet effet À travers le Sénégal. Il encourage notamment l’accès à l’information juridique et un mode alternatif de règlement des conflits inspiré par la tradition ouest africaine. Le dispositif est à mi-chemin entre institution et tradition, il reprend les principes et modes de régulations traditionnels des conflits familiaux et litiges privés tout en assurant le développement du droit moderne. Il permet, par ailleurs, de répondre à l’engorgement des tribunaux en prenant en charge les litiges de la vie courante favorisant ainsi la paix sociale au niveau local. Les problèmes traités par les maisons de justice concernent : le divorce, le mariage, l’Etat civil, le foncier, les relations de voisinage, la protection des personnes vulnérables, les successions en droit sénégalais.
En fin, La médiation familiale constitue aujourd’hui l’outil, le lieu privilégié pour: comprendre et apaiser le conflit conjugal, instaurer une compréhension et une confiance mutuelles et trouver des solutions, tant sur le plan affectif que dans le domaine patrimonial, qui auront l’adhésion de chacun.
Pour préserver la paix et la stabilité sociale, la médiation a même été évoquée a travers les livres sains ainsi, la bible propose de choisir des modes informelles et extrajudiciaires pour résoudre les conflits ; le Christ JESUS conseils de faire appel a un ou deux intervenant externes lorsque les parties ne parviennent a s’entendre a la suite de la transgression d’une règle ( Mathieu 18/15-17).
Il en est de même du coran qui recommande a la communauté, musulmane dont les fondement universels sont l’égalité, la fraternité et la solidarité de recourir a des tiers en l’occurrence « des KADIS » qui sont des magistrat musulman qui remplissent a la fois les fonctions civiles, judiciaires et religieuses pour régler les différends qui les opposent (sourate 4 verset 35) ; ces derniers sur la base des prescription coranique vont œuvrer pour la réconciliation et pour le rétablissement de la paix.
Un adage wolof dit : « Rééro amul, ,niak waxtaane moo ame » en français il n’existe point d’incompréhension mais un manque de communication et de dialogue.
MALICK NIASSE
Travailleur Social / Médiateur familiale et communautaire