C’est lors d’une grande soirée télévisée organisée à New York que la ligue a décerné ses différents trophées de fin de saison. Héroïque tout au long de l’année, Russell Westbrook est donc reparti avec un trophée de MVP bien mérité.
Russell Westbrook, un MVP dans les annales de la NBA
C’est en larmes que Russell Westbrook a délivré un speech émouvant après avoir reçu son trophée de MVP cette nuit. Souvent taxé – à tort – d’individualisme détaché de tout sauf de sa propre personne, la superstar du Thunder a montré un visage bien plus sensible que celui qu’il affiche sur le terrain chaque saison. Il a remercié tout le monde à Oklahoma City : des coaches aux dirigeants en passant par ses coéquipiers et même les cuisiniers.
Il a évidemment aussi rendu un vibrant hommage à sa famille.
Pour Westbrook, c’est une consécration. Délaissé par Kevin Durant, il a pris son équipe sur ses épaules pour délivrer l’un des exercices les plus mémorables de l’histoire. Il est tout simplement devenu le deuxième joueur à compiler un triple-double de moyenne sur une saison entière (31,6 points, 10,7 rebonds et 10,4 passes). Sauf que contrairement à Oscar Robertson, son prédécesseur, lui a remporté le trophée de MVP. Il a d’ailleurs battu le record de Big O avec 42 triple-doubles compilés sur l’année. Sa saison restera dans les annales. Elle est de loin la plus mémorable, et c’est certainement ce qui a fait la différence avec James Harden, son dauphin, et Kawhi Leonard.
Draymond Green enfin sacré défenseur de l’année !
Deux fois dauphin de Kawhi Leonard lors des deux dernières saisons, Draymond Green tient enfin son trophée ! L’intérieur de Golden State en avait fait un objectif et il a donc été récompensé. Un sacre mérité, tant il est l’âme de l’une des meilleures équipes de l’histoire. Et si le talent offensif des Warriors a déjà été maintes et maintes fois mis en avant, il serait injuste d’oublier à quel point les Californiens sont forts de l’autre côté du terrain ! C’est justement grâce à Green, point d’ancrage de la défense de son équipe.
Mike D’Antoni meilleur coach devant Popovich
Si James Harden n’a pas atteint le Graal en terminant deuxième du vote pour le MVP, l’excellente saison des Houston Rockets a tout de même été récompensée avec le trophée de meilleur coach attribué à Mike D’Antoni. C’est la deuxième fois que l’entraîneur moustachu remporte pareille distinction. Débarqué dans le Texas il y a un an, il a métamorphosé une équipe ennuyante devenue l’attaque la plus prolifique de la NBA. Mieux encore, il les a menés à la troisième place de la Conférence Ouest avec un bilan de 55 victoires et 27 défaites.
Bob Myers des Warriors nommé meilleur dirigeant
Ajouter Kevin Durant à une équipe déjà deux fois finaliste n’était peut-être pas le pari le plus osé. Mais chapeau à Bob Myers, dirigeant des Warriors, pour avoir su mettre sa franchise dans cette position. Si les Californiens ont su profiter de la soudaine hausse du Salary Cap entre 2015 et 2016, ils ont aussi assuré en construisant leur équipe très intelligemment depuis des années maintenant. Ce trophée est donc presque une manière de saluer l’immense travail de fond abattu par Myers et ses assistants.
Personne n’a plus progressé que Giannis Antetokounmpo cette saison
Il n’y avait pas beaucoup de suspense concernant le trophée attribué au joueur ayant le plus progressé. En passant de star à All-Star, voire même de star à superstar, Giannis Antetokounmpo a passé le cap le plus difficile à franchir. C’est sans doute ce qui fait la différence avec Nikola Jokic, logiquement en progression pour sa deuxième saison dans la ligue. Le Grec, lui, n’a pas connu une forte hausse de temps de jeu ou un vrai changement de rôle. Il est juste revenu beaucoup plus fort que la saison précédente. Et ça a payé.
Eric Gordon nommé meilleur sixième homme
Il n’y avait pas plus prolifique qu’Eric Gordon en sortie de banc cette saison. L’ancien champion du monde (avec Team USA en 2010) a relancé sa carrière en acceptant de jouer remplaçant aux Houston Rockets. Cela ne l’a pas empêché de claquer quelques cartons et de tourner à 16 points par match.
Malcolm Brogdon rookie surprise devant deux Sixers
La surprise de la soirée ! Le Rookie Of The Year était sans doute l’Award le plus compliqué à distribuer cette saison. D’abord la faute d’une cuvée très faible, dominée par un joueur : Joel Embiid. Drafté en 2014, le Camerounais a fait ses grands débuts en NBA. Et il a très largement dominé la concurrence… sur 31 petits matches. Un échantillon trop peu important pour rafler le trophée. Son coéquipier Dario Saric pouvait faire office de substitut. Mais les votants ont préféré le sérieux Malcolm Brogdon.
Le jeune joueur de Milwaukee a su s’illustrer tout en évoluant au sein d’une équipe talentueuse. Il a contribué à la qualification des siens en playoffs tout en étant solide dans son rôle (10,2 points et 4,2 passes).
Avec Eurosport.fr