Me Mame Adama Guèye et une vingtaine de leaders de Partis politiques ont procédé, ce jeudi, au lancement de la Plateforme opérationnelle de sécurisation des élections (Pose). Le Parti démocratique sénégalais, même s’il a été invité, n’a pas été représenté. Selon l’ancien Bâtonnier, cette plateforme «est une forme de démarche innovante de prise en charge des risques liés à l’élection».
Habituellement, dans ce genre de situation, dira-t-il, il y a des réponses politiques traditionnelles qui sont apportées à savoir les manifestations classiques dans les rues. Mais, force est de constater que ces formes d’actions montrent, quelque fois, leurs limites. «C’est la raison pour laquelle, nous avons proposé cette démarche innovante», signale-t-il. Dans ses explications, il soutient qu’ils ont déjà identifié les risques. Et, ce qui reste, dit-il, est de développer une stratégie de gestion opérationnelle de risque par anticipation. Il annonce, à cet effet, qu’une Plateforme de recensement a été mise en place en ce sens, par un Sénégalais établit en France, du nom d’Ibra Wane Ba. Celle-ci, à l’en croire, permettra, aux citoyens n’ayant pas reçu leurs cartes d’électeurs ou qui ne sont pas sur les listes électorales de le déclarer en ligne.
Les leaders ayant adhéré la Plateforme craignent, ainsi, un hold-up électoral. Mame Adama Guèye relève en ce sens, «l’entêtement à vouloir garder quelqu’un qui a déclenché un conflit d’intérêt ouvert au Ministère e l’Intérieur pour organiser les élections».
«Pourquoi on veut garder le contrôle sur la tenue du fichier électoral ? Pourquoi, cette obsession à ne pas permettre aux partis de l’opposition d’exercer ce droit. Voilà un ensemble de faits qui montrent qu’aujourd’hui, qu’il y a un Hold-up électoral en préparation. Et c’est pourquoi que nous voulons procréer par anticipation en mettant en place la Pose, dont le rôle est de poser en actes sur la base d’une réflexion stratégique et d’un plan d‘actions pour empêcher que ce hold-up ne se réalise. C’est la seule condition des élections transparentes. Si le hold-up se réalise, le pays va avoir des problèmes», estime-t-il.
A signaler que Malick Gakou, Idrissa Sall, Issa Sall du Pur, Moustapha Guirassy, Ousmane Sonko, Aida Mbodj, Madické Niang, Thierno Alassane Sall, Thierno Bocoum, Atépa Goudiaba, Abdoul Mbaye (Act), entre autres étaient présents. Khalifa Sall quant à lui a été représenté par Moussa Taye.
Maïmouna Fekhel Gning (stagiaire-Actusen.sn)