Les Algériens ont manifesté pacifiquement, le vendredi 30 août 2019 et ce, pour la 28ème fois pour réclamer le changement et le départ des figures du système en cours et dire non à des présidentielles organisées par des figures de la Issaba (gang) malfamée qui règne en Algérie.
Les manifestations ont drainé des millions de protestataires à Alger, Constantine, Oran, Tlemcen, Annaba, Chlef, Bordj Bou Arreridj, Tizi Ouzou, Bejaia, Bouira, Mascara, Ain Temouchent, Mostaganem, Jijel, M’sila, Ain Defla, Mila, Saida, Relizane, Guelma, Relizane et bien d’autres villes du pays. Une mobilisation plus forte que les précédents vendredis qui annonce un retour en force du Hirak avant la rentrée sociale
Ainsi, les manifestants ont scandé haut et fort à l’adresse d’Ahmed Gaïd Saleh des slogans hostiles tels : « Ecoute, Gaïd, nous voulons un État civil » et « Les Généraux à la poubelle » tout en réaffirmant leur détermination à finir avec la gouvernance du régime vert-kaki dirigé par Gaïd Saleh, triste symbole du régime-vautour légué par l’ex-colonel Houari Boumediene, de son vrai nom Mohamed Boukharrouba.
Une affligeante réalité que Gaïd Saleh et ses seconds couteaux ne peuvent plus cacher au peuple algérien, après avoir entretenu depuis l’indépendance de l’Algérie en 1962, l’illusion que le pouvoir était civil alors exercé réellement par l’oligarchie militaire sans l’assumer publiquement.
Les Présidents fantoches n’étaient là que pour cautionner leur jeu de massacre à l’encontre du peuple algérien, qui continue d’être privé de liberté, de démocratie et de ses richesses, très souvent détournées à l’étranger par des Généraux devenus étrangement de véritables hommes d’affaires.
Aujourd’hui, il existe des signes qui prouvent que la dictature militaire est bien installée en Algérie car Ahmed Gaïd Saleh a posé les actes qui apportent la preuve qu’il a conclu son installation d’une véritable dictature militaire.
Après sa purge arbitraire dans les milieux d’affaires, les médias et l’appareil sécuritaire, l’homme fort d’Alger s’attaque désormais à ceux qui en savent trop, comme le Général Mohamed Betchine, qui voulait faire des révélations sur l’implication de l’armée dans les massacres de la décennie noire des années 90 qui ont fait plus de 200 000 morts.
C’est ainsi, et sans faire dans la dentelle, que Gaïd Salah entend, encore et toujours, faire régner sa loi, maintenir le régime et rester muet aux revendications de la rue, qui ne cesse de clamer haut et fort son aspiration à un changement radical et à ce que le système, l’ensemble du système, dégage.
Les Présidents fantoches n’étaient là que pour cautionner leur jeu de massacre à l’encontre du peuple algérien, qui continue d’être privé de liberté, de démocratie et de ses richesses.
Quoi qu’il en soit, le pouvoir de la rue lui étant soutirée, Ahmed Gaïd Saleh, cet inattendu larron, lui qui a toujours rêvé d’une stature de Chef d’Etat, multiplie ses discours staliniens lors de ses innombrables revues de troupes dans les régions militaires pour asseoir progressivement sa mainmise sur l’Algérie.
Une chose est pourtant sûre, en préférant regarder ailleurs, le généralissime finira par s’encastrer dans le mur. Il est bien clair que le peuple algérien est sorti dans la rue pour y rester, du moins tant que la grande muette n’aura pas regagné ses casernes et laissé gouverner le pays par des civils, que des civils.
Farid Mnebhi