Le puissant message-bilan et le succulent face-à-face avec la presse du Président de la République le 31 mars 2018 auront été un moment de vérité sur un bilan et de clarification sur une vision claire portant sur les grands sujets qui préoccupent le peuple sénégalais.
La grande vérité qui émerge de son message et de son entretien avec quelques journalistes est indubitablement les réelles et incontestables performances économiques enregistrées dans le domaine de l’économie depuis la mise en œuvre du Plan Sénégal Emergent (PSE). En dépit du lourd héritage d’une croissance économique squelettique et erratique de 1,7% en 2012 et d’un déficit budgétaire de 6% du PIB qui faisait alors planer le spectre de fins mois cauchemardesques sur les travailleurs comme son prédécesseur en avait lui-même fait l’aveu, sans compter celui de la famine qui menaçait le monde rural, le Président MackySall a réussi une prouesse. Ce n’est pas seulement là une clause de style.
En effet, il fallait une vision chevillée à une grande ambition, pour en si peu de temps et à l’échelle de la vie d’une nation, réussir la performance économique de hisser le taux de croissance à 7,2% en fin 2017 avec une moyenne annuelle de 6,6% du PIB depuis le lancement du PSE. Pour une prouesse, c’en est réellement une ! En vérité, le Président MackySall a enjambé le passif économique laissé par son prédécesseur. C’est toute une histoire de virages économiques ratés depuis l’indépendance qu’il est en train de réécrire avec brio à travers une transformation structurelle d’une économie plus solidaire, inclusive tout en veillant à raffermir l’état de droit, la paix, la sécurité et construire des liens et un liant avec des couches sociales longtemps en marge de l’Etat.
En 1962, la crise au sommet de l’Etat entre Senghor et Mamadou Dia avait un peu freiné le bel élan d’un duo qui avait tous les atouts de mettre le Sénégal sur la rampe du développement. Mais, c’est surtout une longue période de sécheresse qui avait lourdement pesé sur l’envol économique du Sénégal. Même si le grand mérite du Président Senghor aura été la construction d’un Etat solide. Si le pouvoir du Président Abdou Diouf a été caractérisé par l’élargissement du boulevard de la démocratie sénégalaise, il a aussi, au plan économique, souffert des plans d’ajustement et de réajustement structurels auxquels s’est ajoutée la douloureuse séquence de la dévaluation du franc CFA. A la fin de son règne, le Président Diouf aura quand même laissé à son successeur une économie qui commençait à se remettre au vert avec de nombreux programmes ficelés et aux financements acquis comme celui de la mobilité urbaine. Mamadou Loum, dernier Premier ministre du Président Diouf en avait fait l’inventaire jamais contesté dans un livre.
Avec la survenance de la première alternance, le Président Wade, de son propre aveu, avait trouvé une situation financière enviable. En plus d’avoir bénéficié d’un effacement de la dette. Au début de son septennat, l’espoir avait été nourri quant à une remise de l’économie sénégalaise sur les sentiers de la performance. L’histoire retiendra que c’est avec le Premier ministre MackySall que les chantiers du Président Wade avaient commencé de sortir de terre après être sortis des polémiques stériles et indécentes autour du partage de butin. Mais, l’obsession de la dévolution monarchique du pouvoir et la bamboula à coups de milliards de Wade-fils et de sa clique ont fini par ruiner toute perspective de performance économique.
Il faut donc remonter un peu cette horloge de l’histoire de l’évolution de notre économie pour mesurer l’immensité du travail accompli en peu temps par le Président MackySall et le crédit qu’il faut accorder à la grande ambition qui «vertèbre» sa vision d’un Sénégal Emergent. C’est important à retenir pour ne pas encore rater un formidable virage que le pays est en train d’opérer depuis que le jeune Président Sall est arrivé à la magistrature suprême.
Premier ministre déjà, le Président MackySall a fait ses preuves et sa capacité à se mettre dans le temps de l’action, celui du travail utile et non dans la temporalité des enfumages oratoires. Ils sont nombreux les candidats à la candidature à la présidentielle qui ne sont pas, au fond, si étrangers aux Sénégalais et à la scène politique. Tous ces anciens Premiers ministres, ministres, maires et hauts fonctionnaires qui prétendent présider aux destinées du Sénégal n’ont pas laissé une geste qui mérite d’être laissée sur les langues et les oreilles de la postérité.
Aujourd’hui, lorsqu’on se livre à l’exégèse même superficielle de leurs discours qui tentent de ruiner le bilan jamais égalé dans l’histoire de l’économie sénégalaise du Président MackySall, presque dans tous les secteurs, qu’on dissèque leur verbatim, que découvre-t-on ? Des apostrophes inflammatoires même en présence de produits ininflammables. Des postures qui dégagent des effluves d’une débâcle électorale à l’horizon. C’est pourquoi certains opposants s’accrochent au fichier électoral, telles des berniques à des rochers. Y compris les bruyants poids de coq révélés par les parrainages.
LE SOUPE DE LA SUSPICION
Un psychanalyste, même de bazar, sait débusquer pourquoi ils centrent et concentrent leurs discours sur la violence verbale à tout mot, à toute sortie médiatique et à tout meeting sur fond de tentatives de victimisation et d’accusations fondées seulement sur des suspicions. C’est la seule «qualité» de leur programme !
Sentir la défaite avant l’heure, il faut avouer qu’il y a de quoi transformer un candidat à une présidentielle, en une boule de nerfs et à un condensé de rages. Cela d’autant plus qu’on est en face d’un adversaire aux performances qui ont des retombées sur des millions de citoyens, en termes de réalisations dans tous les secteurs. Et qui plus est, est d’une sérénité si courageuse, arrimée à la certitude d’un devoir accompli et d’un bilan balèze. Bien balèze !
Que reste-t-il à servir aux Sénégalais en l’absence de la formulation d’une offre politique crédible, attractive et attrayante ? La soupe tiède de la suspicion, chaque jour remuée mais jamais appétissante. Toujours les mêmes odeurs et la même froideur des discours pour meubler la pauvreté des recettes qui puissent rencontrer l’assentiment de la grande masse des électeurs. Même la petite soupe de «solutions» bricolées s’est avérée être un amas de résolutions égotistes assaisonnées à la sauce populiste. La soupe ne tient pas, comme une mayonnaise ratée. Le nihilisme et le négationnisme, ça leur colle comme le sparadrap sur les doigts du capitaine Haddock.
Les menaces martiales et les litanies creuses ne sont pas des réponses opposables aux performances du PSE avec ses 491 000 emplois directs créés hors secteur agricole et secteur informel. Elles ne sont donc pas susceptibles d’emballer et d’embarquer les Sénégalais qui sont d’une incontestable rationalité en matière électorale. Les postures victimaires des prévisionnistes de la malédiction et de l’apocalypse ne constituent pas un viatique électoral.
La différence avec le Président de la République MackySall, qui est dans le temps de l’action, c’est que ce dernier est porteur d’un grand projet collectif qui ambitionne l’émergence du Sénégal, qui a déjà redonné du souffle au pays et de l’espoir à de nombreux Sénégalais jusque-là victimes d’exclusions sociales. Ce souffle qu’il redonne au pays et cet espoir qu’il insuffle sont dans les inaugurations qu’il ne cesse de faire, celles qu’il fera dans quelques jours mais surtout dans les ambitions fortes d’accélération de la croissance et d’une prospérité plus partagée encore déclinée concernant la Phase II du PSE dans son message à la nation.