La Fifa a ouvert mardi une procédure disciplinaire à l’encontre de la fédération russe suite aux cris de singe ayant visé Paul Pogba et Ousmane Dembélé lors du match amical Russie-France (1-3) le 27 mars dernier, à Saint-Pétersbourg.
Il aura donc fallu trois semaines pour que les cris de singe descendus des tribunes du stade de Saint-Pétersbourg, le 27 mars dernier, durant le match amical Russie-France (1-3), arrivent jusqu’aux oreilles de la Fifa. Ces évènements ont poussé l’instance internationale à ouvrir mardi une procédure disciplinaire à l’encontre de la fédération russe (RFU), indique l’AFP sur son compte Twitter.
Ce soir-là, Paul Pogba et Ousmane Dembélé avaient été visés par des provocations racistes. Plusieurs envoyés spéciaux, ainsi que des téléspectateurs devant leur écran, les avaient clairement entendues, contrairement aux dirigeants de la RFU. Alekseï Smertine, en charge des questions de discrimination et de racisme à la fédération russe, s’était tout de même emparé du dossier.
« Ça arrive partout, pas qu’en Russie »
« On ne connaît pas encore la situation à 100%, on investigue et on ne peut encore rien garantir, avait expliqué l’ancien milieu de terrain de Bordeaux sur beIN Sports. Ça arrive partout, pas qu’en Russie, et pas plus souvent en Russie qu’ailleurs. Je ne suis pas énervé, mais déçu. Je ne comprends pas pourquoi les gens font ça… (…) Si on trouve quelqu’un, il partira et ne reviendra pas. »
A deux mois du coup d’envoi de la Coupe du monde 2018 (du 14 juin au 15 juillet prochains), cette enquête de la Fifa fait évidemment tache pour le pays organisateur de la compétition. La fédération internationale ne pourra sans doute pas empêcher que de tels comportements se reproduisent cet été, mais elle montre au moins qu’elle est sensible à ce sujet. C’est un début.
Rfi.fr