Le 16 janvier prochain, la Juventus affrontera l’AC Milan à Djedda en Supercoupe d’Italie. Délocalisé en Arabie Saoudite, ce match sera interdit aux supportrices souhaitant entrer seules dans le stade.
C’est une nouvelle qui a provoqué un véritable scandale en Italie. Mercredi 2 janvier, la Fédération italienne de football (FIGC) a publié les conditions de vente des billets donnant accès à la finale de la Supercoppa italiana, prévue le 16 janvier prochain dans le stade de Djedda, situé en Arabie Saoudite. Et qu’elle ne fût pas la stupeur des observateurs, de lire que les supportrices ne pourraient pas assister à la rencontre, à moins d’être accompagnées d’un homme.
De quoi faire réagir, jusque dans les plus hautes sphères gouvernementales. Matteo Salvini, Ministre de l’intérieur et patron du parti d’extrême droite, la Ligue, s’est ainsi fendu d’une déclaration sans équivoque : « Que la Supercoupe d’Italie se joue dans un pays islamique, où les femmes ne peuvent aller au stade, si elles ne sont pas accompagnées par des hommes est triste et dégoûtant : moi, ce match je ne le regarderai pas. » Pourtant supporter avoué de l’AC Milan, Salvini prend donc ses responsabilités.
Du côté des médias transalpins, le Corriere della Serra a notamment proposé que « les deux clubs, en accord avec les autorités du foot italien, pourraient menacer de ne pas disputer la rencontre, si les femmes n’accédaient pas librement au stade« . Une proposition à laquelle ni la Juventus, ni Milan, n’ont pour l’instant répondu. En Arabie Saoudite, les femmes ne peuvent qu’accéder aux tribunes dédiées aux familles, et n’ont en aucun cas le droit d’entrer dans celles réservées exclusivement aux hommes.
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