Ils n’oublieront pas de sitôt le carnage survenu ce samedi, dans la forêt classée de Boffa Bayotte en Casamance. Eux, ce sont les proches des blessés internés au Centre hospitalier de Hann sis à Dakar.
Ces derniers qualifient ce carnage «d’acte horrible qui fait mal au cœur». En effet, selon l’un d’eux, approché par Actusen.com, Ayib Ly n’était pas sensé être à la forêt, au moment des faits.
«Ayib Ly travaillait à l’usine de bois de Ziguinchor, il était partie à la rescousse de quelques uns de ses amis dont la voiture était tombée en panne. C’est sur son chemin qu’il été arrêté par des hommes armés qui, par la suite l’ont amené vers l’autre groupe de gens capturé, avant de les arroser de balles», raconte son frère, El Hadji Ibrahima Ly.
Pour ce sexagénaire, «il y a eu plus de peur que de mal pour mon frère. Il a eu la chance de s’en sortir avec des blessures. Les chirurgiens nous ont rassuré qu’il va s’en sortir. La balle a juste percé son pied», narre-t-il. Avant de saluer «le soutien ô combien significatif de l’Etat qui leur a permis d’alléger la souffrance éprouvée».
Le chef de village de Missira Mamadou quant à lui, trouvé à coté de Demba Baldé, l’autre blessé interné au service neurochirurgie dudit Hôpital raconte la scène : «Demba a quitté le village pour aller couper du bois. C’est sur son chemin, alors qu’il s’y attendait le moins, qu’il a été subitement arrêté puis conduit au même lieu que les autres victimes. On a été averti par un de ses frères, Thierno Baldé».
Par ailleurs a-t-il ajouté : «un de nos voisins du nom de Seydou Touré fait aussi partie des nombreuses victimes». Il a été égorgé, précise-t-il.
Ousmane THIANE, Stagiaire (Actusen.com)