«Quoique perfectible, le fichier est dans son ensemble de bonne qualité. Nous estimons entre 1,2 et 1,9% les erreurs à corriger». C’est la conclusion des experts commis par le Centre européen d’appui électoral (ECES) pour travailler sur le fichier électoral, depuis le 15 janvier 2018, et qui viennent de transmettre leur Rapport. Un document parcouru par SourceA, qui met à nu, néanmoins, des découvertes surréalistes.
Les experts commis par le Centre européen d’appui électoral (ECES) pour travailler sur le fichier électoral, depuis le 15 janvier 2018, ont rendu leur Rapport. Mais c’est SourceA, qui vous file, en exclusivité, les bonnes feuilles du travail portant sur ledit fichier, qui «quoique perfectible, est dans son ensemble, de bonne qualité». D’après les travaux des experts, si la durée de validité des cartes d’identité numérisées a été prorogée, jusqu’au 30 Avril 2018, c’est parce qu’il y avait une bonne raison. En effet, à la date du 30 janvier dernier, il restait 55 488 cartes biométriques à puce CEDEAO non encore produites. C’est ce qui ressort du Rapport de l’audit du fichier électoral, dont la restitution a eu lieu le 13 février passé.
Les vraies raisons, pour lesquelles la date durée de validité des cartes d’identité numérisées a été prorogée, selon les experts
Dans ce Rapport du Projet d’appui au processus électoral du Sénégal (Pape) financé par la République fédérale d’Allemagne et mis en œuvre par le Centre européen d’appui électoral (ECES) parcouru par SourceA, on note que 531 électeurs ont leurs données de «Genre» erronées et 815 dossiers inversés.
531 électeurs ont leurs données de «Genre» erronées et 815 dossiers inversés
Sur l’inversion d’Identité, il y a le formulaire non unique, qui concerne 83 694 personnes et les dossiers en arbitrage sont de 57 022. Il y a, aussi, selon ce Rapport, «une inversion des données alphanumériques, au niveau du «Genre», 567 Femmes sont devenues Hommes et 248 Hommes sont devenus Femmes ».
Toujours, dans ce document parcouru par SourceA, on remarque que «142 Electeurs sont sans noms. Un électeur est sans filiation ( ni père, ni mère ). Deux sont sans nom ni nom de Père ni Prénom du père. 28 personnes détiennent un nom à une seule occurrence et 300 ont vu que leurs noms contiennent des caractères spéciaux (série de chiffres)». Ce document serait exhaustif à 78,73% par rapport aux projections de l’ANSD (Agence nationale de la statistique et de la démographie). On n’y trouve pas de mineurs, mais les 3,24% des électeurs sont sans empreintes.
3,24% des électeurs sont sans empreintes
S’agissant des cartes d’identité à puce CEDEAO, le nombre de cartes imprimées avant le 31 juillet 2017 est de 5 197 749, le nombre de cartes imprimées après le 31 juillet 2017 est de 966 014, le nombre de cartes en attente de décision finale au 31 juillet 2017 est de 12 908, le nombre de cartes en «doublon» de 150 635, le nombre total de cartes disponibles non distribuées avant le jour de vote était de 1 021 502, le nombre de cartes produites au 30/01/2018 est de 966 014 et le nombre de cartes non encore été produites au 30/01/2018 est de 55 488. A noter que le nombre de bureau de vote au Sénégal est de13 989, à l’étranger de 645. Le nombre de personnes enrôlées est de 6 219 251.
Tout ce qu’il faut savoir sur le nombre de cartes en «doublon», le nombre de cartes disponibles non-distribuées, avant le jour de vote ; le nombre de cartes produites au 30 janvier 2018 et de cartes non encore produites
Les auditeurs ont, aussi, remarqué que «le souci constant de délivrer une liste électorale et une carte d’électeur de qualité est manifeste à toutes les étapes de la chaîne d’enregistrement des électeurs». Avant de relever le nombre impressionnant de niveaux de contrôle et de validation des données avant figuration sur la liste électorale et impression des cartes. Selon toujours les auditeurs, «les conditions techniques de mise en oeuvre et une meilleure formation et évaluation du personnel dédié à tous les niveaux auraient permis d’éviter beaucoup d’erreurs rencontrés».
Quid des différents Logiciels et applications ? Ils ont connu, d’après les conclusions des experts, «des réajustements en pleine opération – tests insuffisants avant déploiement. Le temps de traitement du fichier électoral lié à l’introduction d’une nouvelle technologie conjuguée à l’ampleur des opérations à été limite pour délivrer un fichier électoral exempt de reproches».
Boucar Aliou DIALLO, Correspondant à Diourbel