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La Zone de libre-échange continentale entrera en vigueur le 30 mai 2019

Vingt-deux membres de l’Union africaine ont ratifié l’accord prévoyant la création de la Zone de libre-échange continentale, signé le 21 mars 2018 par 49 États africains. Cette dernière verra le jour le 30 mai prochain, mais des règles doivent encore être précisées.

Il était la 22ème ratification requise pour l’entrée en vigueur de la Zone de libre-échange continentale (Zlec), dont l’accord a été signé le 21 mars 2018. C’est désormais chose faite avec le dépôt, le 29 avril, des instruments de ratification de l’accord par Lamin Baali, représentant permanent de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) auprès de l’Union africaine (UA). La création de ce gigantesque marché de 1,2 milliard d’habitants sera ainsi lancée le 30 mai prochain.

Les experts de l’UA et les ministres africains du Commerce devront néanmoins se retrouver en juin à Kampala, en Ouganda, pour finaliser la mise en place des rouages de la Zlec. La rencontre permettra également aux chefs d’État et de gouvernement de l’UA de lancer sa phase opérationnelle, à l’occasion de leur sommet extraordinaire du 7 juillet.

Les défis de la Zlec sont nombreux et importants, notamment l’abaissement des droits de douane et la simplification des procédures aux frontières. Celles-ci sont destinées à augmenter en dix ans les échanges intra-africains de 15% à 25% du commerce total du continent.

Des règles à préciser

Reste néanmoins à définir le rythme et l’importance du désarmement douanier, et à préciser les produits qui en profiteront. La « règle d’origine » doit notamment encore être précisée, puisque pour bénéficier de l’exemption des taxes, un produit devra être majoritairement fabriqué avec des intrants africains dans une proportion encore inconnue.

Autres défis qui attendent la Zlec : démanteler les obstacles non tarifaires et organiser les paiements électroniques transfrontaliers.

D’autre part, la Zlec ne sera pas effective sans l’existence d’organes de dialogue, de surveillance et d’assistance technique qui contribueront à dissiper la méfiance que les pays les plus fragiles éprouveront inévitablement à son endroit. En priorité, un « Organe de règlement des différends » devra être mis en place pour trancher les conflits qui pourraient naître entre les membres. Le bon fonctionnement de ces rouages exigera également des budgets pérennes, dont le financement retenu (une taxe de 0,2% sur les importations du continent) n’est toujours pas acquis.

JeuneAfrique

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