Quatre mois après le début du mouvement et alors que le grand débat national s’est achevé cette semaine, les « gilets jaunes » sont à nouveau dans la rue ce samedi 16 mars pour leur acte XVIII. A Paris, la manifestation a très vite laissé place à des affrontements, et ce, dès la fin de la matinée.
Ce samedi 16 mars au matin à Paris on a renoué avec une situation que l’on avait pas vu depuis le mois de décembre 2018 : la place de l’Etoile à Paris submergée de gaz lacrymogènes et de petits groupes de casseurs, d’ultras qui affrontent les forces de l’ordre regroupées autour de l’Arc de Triomphe. Les manifestants ont balancé des projectiles et des pavés sur les gendarmes et policiers. Entre 7 000 et 8 000 personnes manifestaient à la mi-journée à Paris, a affirmé le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, qui a dénoncé la présence de d’environ « 1 500 ultra-violents ».
51 détachements d’action rapide
Ce sont des images qui rappellent celles du 1er décembre où l’Arc de Triomphe avait été endommagé par ces casseurs. La police, qui a déployé 51 détachements d’action rapide, soit 1 500 hommes, a déjà procédé ce matin à 31 interpellations.
A la mi-journée, les casseurs se sont attaqués à des boutiques sur l’avenue des Champs-Elysées. Le Fouquet’s, le célèbre restaurant parisien a lui aussi été saccagé. Christophe Castaner, dénonce « les professionels de la casse » qui ont infiltré les « gilets jaunes », il promet une réaction de fermeté. Mais, pour l’instant, ces ultras sont en train de faire basculer dans la violence un acte XVIII que ses organisateurs, notamment Eric Drouet et Maxime Nicolle, souhaitaient particulièrement mobilisateur.
C’est la violence qui l’emporte
Quatre mois après le début du mouvement et alors que le grand débat national s’est terminé cette semaine, les « gilets jaunes » voulaient avant tout montrer que leur mouvement ne s’essouflait pas. Pour l’instant, c’est surtout la violence qui ne faiblit pas sur l’avenue des Champs-Elysées et autour de l’Arc de Triomphe. Depuis les début des manifestations, 2 200 manifestants et 1 500 membres des forces de l’ordre ont été blessés.
rfi