Nous avons le devoir et l’obligation de dire la vérité aux Sénégalais. Il y a trop de bruits et de contrevérités dans ce débat qui occupe aujourd’hui l’actualité. Nul n’a le droit de politiser les cantines scolaires. C’est un devoir pour chaque pays de nourrir son peuple et dignement.
Le lait à l’école est une idée de l’association «Khaley Medina de la Diaspora» présidée par Monsieur Ousmane KANTE candidat aux élections municipales de la Medina en juin 2014. En effet, l’association AKMD avait initié le programme les petits déjeuners à l’école en 2009. La phase test se déroulait à l’école élémentaire de Nago Samb Gibraltar dans la commune de la Medina.
Le concept du programme consistait à offrir gratuitement à chaque élève un bol de lait chaud et une tartine de pain au rythme de l’année scolaire et tous les jours de classe. Nous voyions dans ce programme des solutions qui éradiquaient la faim galopante des élèves cause de mauvais résultats et d’absentéisme voire même abandon de l’école par l’enfant à la longue, d’instaurer l’égalité des chances des élèves en classe, de faire préférer les enfants l’école à la rue et d’une manière générale participer à la mise en place d’une Education de qualité dans notre pays.
Suite à la réussite du programme dans les deux premières années, nous avons adressé un courrier officiel au maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall et à son conseil municipal pour les inviter à nous accompagner dans notre volonté d’élargir le programme les petits déjeuners à l’école dans les autres établissements scolaires de Dakar.
Nous avions estimé que le besoin était partout dans Dakar et dans le Sénégal à la vue des difficultés des parents d’assurer les 3 repas quotidiens pour leurs familles. Nous n’avions reçu aucune réponse de notre courrier, ni de la part du Conseil municipal encore moins du maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall.
Durant l’année scolaire 2011, nous avons intégré avec nos fonds propres l’école élémentaire Malick Sy dans le programme. Surprise ! Nous nous sommes retrouvés dans les écoles avec les deux programmes : le lait à l’école de la Mairie de Dakar et notre programme petits déjeuners à l’école.
Notre incompréhension était immesurable dans nos têtes. Nous nous sommes questionnés énormément sur cette façon de faire de la mairie de Dakar. Nous avons voulu comprendre mais un mur silencieux s’est dressé devant nous. Aucun interlocuteur pour nous expliquer. Ce comportement était indigne d’une autorité pire encore de la mairie de Dakar.
La honte et la déception nous avaient animés en cette période. Nous avons continué, malgré tout, notre programme toujours avec nos fonds propres sans soutiens ni subventions encore moins des encouragements de la part de nos autorités.
Apres deux années de cohabitation de nos deux programmes «lait à l’école» de la mairie de Dakar et «les petits déjeuners à l’école» de notre association AKMD, une interdiction d’accès nous a été annoncée par les directeurs d’écoles. En effet, ils ont reçu un circulaire émanant de la mairie de la Medina qui dit : «L association AKMD ne doit plus accéder ni distribuer une aide de quelques natures que se soit dans les écoles élémentaires et secondaires de la Commune de la Medina…». Le coup était fatal.
On supprime notre programmes «les Petits déjeuners à l’école après cinq années de services réussis auprès des enfants, des dizaines de millions dépensés par années sur fonds propres, un repas offert gratuitement chaque jour à plus de 3000 élèves dans toutes les écoles élémentaires de la commune de Medina et l’école Malick Sy. Notre programme avait une gestion exemplaire. Nous y avions associé nos cœurs, ce qui nous a permis d’avoir une pérennisation durant sur 5 années scolaires avant son interdiction.
La mairie de la Medina nous avait chassé des écoles élémentaires pour y laisser librement le programme du «lait à l’école» de la mairie de Dakar qui distribue le lait uniquement aux élèves au rythme moyen de 2 jours par semaine avec ses lots de problèmes : Distributions irrégulières, lait avarié, lait retrouvé dans les petits commerces, lait détourné par les agents municipaux, eux-mêmes entre autre. Pourquoi interdire à l’un et autoriser à l’autre ? Qu’est-ce qui explique ce deux poids, deux mesures ?
A l’époque nous ne voulions pas rentrer dans les détails. Nous étions déçus et nous avions jugé nécessaire de tout laisser entre les mains du bon Dieu car ça prendra le temps nécessaire mais un jour la vérité jaillira haut et fort devant tous les Sénégalais. Notre travail était propre. Toutes les mesures d’hygiènes étaient prises pour bien protéger les élèves et mener à bien le programme. Aucun cas de maladie ni autre chose n’était signalé durant ces cinq saisons.
La seule raison était un gène politique que nos actions sociales faisaient subir aux mairies de Dakar et celle de la Médina. Nous étions plus présents dans les écoles et nos petits déjeuners étaient plus consistants et plus aimés par les élèves que le lait à l’école. Et notre programme «les petits déjeuners gratuits à l’école» dérangé et faisait ombre au programme «lait à l’école» de la mairie de Dakar qui nous a plagié.
Pour ces raisons inhumaines et méchantes, les autorités de la mairie de la Medina avec le programme «lait à l’école» avaient décidé sans aucune consultation ni information d’arrêter toutes nos actions sociales dans les écoles en brandissant que nous n’avions pas d’autorisation pour faire des actions sociales. Hélas, dans notre pays les politiciens se croient être au dessus de tout.
Un noble programme qui devaient être élargi dans toutes les écoles élémentaires du Sénégal. Un programme créateur d’emplois qui méritait soutien, accompagnement et pérennisation par l’autorité s’était vu arrêter. Pourquoi la reconnaissance intellectuelle n’est pas de rigueur dans notre pays ? Nous insistons et pour qui veut l’entendre que le programme «les petits déjeuners à l’école» de notre Association AKMD a bel et bien était plagiait par Khalifa Ababacar Sall via son programme «lait à l’école».
Nous disons que ce noble programme «les petits déjeuners à l’école» ne doit aucunement mourir. Une éducation de qualité ne peut pas être atteinte dans les écoles si les ventres de nos élèves sont vides.
Nous devons et nous voulons continuer de travailler. Et nous demandons le soutien du peuple et de l’Etat pour que les cantines et les restaurants scolaires deviennent une réalité pour le bonheur des élèves et des parents. La restauration scolaire est un vecteur de croissance et de création de valeur ajoutée réelle pour notre pays. Sénégal Moma Nior.
Ousmane KANTE Président AKMD
Initiateur du programme «Petits déjeuners à l’école»