Arsène Wenger, après l’élimination des Gunners dès le 3e tour de la Cup, subit plus que jamais le feu des critiques en Angleterre. Le coach se défend en se référant comme toujours à son bilan, mais le discours lasse de plus en plus…
Prolongé en fin de saison dernière, malgré un vent de défiance à son égard déjà violent, pour une saison supplémentaire sur le banc d’Arsenal dans la foulée d’un treizième sacre en Cup (record absolu), Arsène Wenger (68 ans) n’aura pas l’opportunité de soulever à nouveau ce trophée cette saison. Le calvaire de son équipe dans cet exercice 2017-18 s’est prolongé dimanche avec une élimination historique des Gunners, défaits (4-2) sur le terrain de Nottingham Forrest (Championship, D2 anglaise) dès le 3e tour de cette Coupe d’Angleterre si chère au cœur de leurs supporteurs.
Une 22e saison de l’Alsacien qui tourne donc un peu plus mal après une première moitié de Premier League à nouveau décevante avec à la clé une sixième place à 23 points du leader Manchester City et, surtout, une qualification pour la prochaine Ligue des champions déjà compromise pour un club, dont toute l’Angleterre sait qu’il ne compte plus parmi les prétendants au titre ni même aux premiers rôles du championnat. Wenger est resté l’été dernier, mais sa sortie est plus que jamais réclamée outre-Manche. A l’image de cette Une du Mirror lundi matin, titrant « Wenger dehors… au moins de la FA Cup ».
L’homme du passé
La nouvelle déconvenue vécue en Cup a mis en lumière l’absence de profondeur de l’effectif d’Arsenal avec la faillite des doublures telles que Iwobi (21 ans), Nelson (18 ans), Holding (22 ans) ou encore Maitland-Niles (20 ans), tous lancés en tant que titulaires face à Forrest. Des choix aujourd’hui reprochés à Wenger qui, déjà suspendu trois matches pour ses récentes critiques envers le corps arbitral, a plutôt préféré pointer « un calendrier très compliqué » et le fait que « beaucoup de joueurs étaient éreintés » pour justifier ses choix au coup d’envoi, le sexagénaire rappelant que « nous avions huit ou neuf joueurs internationaux expérimentés sur le terrain »
Consultant pour la BBC, l’ancien attaquant Chris Sutton, lui, estime que Wenger s’est (encore) fourvoyé: « Vous pouvez aligner quelques jeunes, mais vous devez vous assurer d’avoir de grosses cartouches sur le banc. C’est de l’arrogance de la part d’Arsène Wenger. » Comme si ce dernier continuait de croire Arsenal capable de rivaliser avec les meilleurs et sur tous les terrains.
« Nous prenons les critiques en compte et nous y répondons positivement. C’est la seule chose à faire, lance-t-il avant d’aller affronter Chelsea mercredi (21 heures) en demi-finale aller de la League Cup. Nous avons remporté la FA Cup à trois reprises au cours des quatre dernières années. On peut s’attendre à ce que cela n’arrive pas tous les ans. Nous n’avons pas produit la performance attendue au 3e tour de la FA Cup. C’est la première fois que cela se produit en 21 ans. Dans l’ensemble, je crois que nous avons été très réguliers, même si je suis très déçu par certaines performances individuelles. » Une qualification face aux Blues suffira-t-elle à repousser cette nouvelle tempête autour du coach français ?
Avec Football.fr