Le deuxième round du face-à-face entre l’Etat et le groupe de presse Wal Fadjri n’a pas été au profit de Sidy Lamine Niasse, à qui ses vis-à-vis ont démontré que la facture de 242 millions due, mais contestée, est bien régulière. Du coup, le Mollah de Front de Terre s’est agrippé à un autre grief…
Après la longue entrevue d’hier, le deuxième round du face-à-face entre l’Etat et le Pdg du groupe de presse Wal Fadjri s’est achevé en début d’après-midi. D’un côté de l’Etat, Mbagnick Ndiaye, Ministre de la Culture et de la Communication, Yakham Mbaye, Ministre Secrétaire d’Etat à la Communication, Abdou Karim Sall, Directeur général de l’Autorité de Régulation des Télécommunications et Postes (Artp), et Birane Niang, le Secrétaire général du Ministère de la Culture et de la Communication. De l’autre, Sidy Lamine Niasse flanqué de son Daf et de son Chef Comptable, confie-t-on à Actusen.com.
Sidy Lamine Niasse : «on ne m’a jamais notifié cette décision»
Au menu des échanges, la fameuse facture datée de février 2011 d’un montant de 242 millions de francs Cfa que Walf doit à l’Artp et que Sidy Lamine Niasse conteste, soutenant que ce fut une manœuvre de l’ancien régime qui lui cherchait des difficultés. Une arme que l’actuel veut utiliser.
Cette partie perdue, le Mollah de Front de Terre a sorti de sa manche une autre carte : il soutient, comme il l’avait fait en février 2011, à la réception de la fameuse facture, n’avoir reçu de l’Etat une notification lui attribuant ces neuf fréquences télé secondaires ; par conséquent, il ne peut payer ce dont il ignore l’existence. «On ne m’a jamais notifié cette décision», a-t-il répété, une fois la rencontre terminée.
«Prêt à aller pleurer devant les grilles du Palais jusqu’à ce que Macky m’entende»
Du côté de l’Etat, on est persuadé que même si la notification dont il est question est brandie sous les yeux de Sidy Lamine Niasse, il ne variera pas dans sa posture de contestation.
Ainsi, il apparaît que le Pdg de Walf est déterminé à faire sauter ces 242 millions de francs . Lesquels pourraient entraîner le rejet par le Tribunal de sa demande de concordat, indispensable pour se mettre à l’abri de la foule de créanciers qui le pourchassent pour recouvrer plus d’un milliard de francs Cfa de dette. Une éventualité qui déboucherait sur une liquidation pure et simple du groupe de presse.