L’homme qui a attaqué vendredi une patrouille militaire au carrousel du Louvre a été interrogé pour la première fois dimanche mais il a refusé de parler aux enquêteurs. Sa garde à vue, qui a débuté samedi à 18h45, peut durer 96 heures.
La première audition de l’auteur de l‘attaque à la machette contre des militaires au musée du Louvre à Paris, vendredi dernier, n’avait laissé les enquêteurs dans l’impasse. L’homme devait être entendu hier (dimanche 5 février) dans la matinée, depuis son lit d’hôpital, mais il a refusé de parler aux enquêteurs, a indiqué une source judiciaire, précisant qu’il devait être réentendu dans l’après-midi.
Soigné à l’hôpital européen Georges-Pompidou pour des blessures sérieuses à l’abdomen après avoir été touché par les tirs de riposte d’un militaire, son état s’est nettement amélioré samedi. Le corps médical a considéré que les auditions étaient « possibles ».
Les enquêteurs cherchent à savoir si hospitalisé est bien Abdallah El-hamahmy, un Egyptien de 29 ans arrivé en France il y a une semaine avec un visa touristique. Ils souhaitaient comprendre ses motivations et ses éventuels complices.
Par ailleurs, aucune marque d’allégeance à un groupe jihadiste n’a été retrouvée lors de la perquisition dans l’appartement qu’il a loué en ligne pour 1 700 euros la semaine, et ce, depuis le mois de juin. Soit bien avant la demande de visa touristique déposée fin octobre, sous le nom d’Hamahmy.
L’hypothèse d’un acte mûrement prémédité est donc étudiée. En outre, ce nom apparaît aussi sur le permis de conduire de l’assaillant délivré aux Emirats en 2011, cette identité doit encore être confirmée par des tests ADN.
Selon Le Figaro, le parcours parisien de l’assaillant est retracé grâce au GPS de la Renault Mégane louée dans une agence du VIIIe arrondissement. Les enquêteurs cherchent également à faire parler l’Iphone et la tablette qu’ils ont saisis. Ils s’intéressent aussi à des tweets postés en arabe, quelques minutes avant l’attaque, sur un compte au nom d’Abdallah El-Hamahmy et où il semble apporter son soutien au groupe jihadiste État islamique (EI), qui continue de menacer la France de représailles pour sa participation à la coalition militaire internationale en Irak et en Syrie.
Vendredi, avant de passer à l’action, il avait ainsi écrit sur Twitter : « Pas de négociations, pas de compromis, fermeté et pas de retraite. Il n’y a pas de paix dans la guerre. » Cette formule est attribuée à Abou Mohammed al-Adnani, porte-parole de l’EI, tué en Syrie fin août.
Avec France24 et Afp