Un mois après l’élection du candidat d’extrême droite Jair Bolsonaro à la présidentielle, le Brésil retire son offre d’accueillir le sommet international sur le climat prévu du 11 au 22 novembre 2019.
Le Brésil a annoncé mardi 28 novembre 2018 sa décision de ne pas accueillir la 25ème Conférence des Nations Unies sur le Climat qui devait se tenir en novembre 2019. La décision a été annoncée par le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
Les autorités brésiliennes se justifient en évoquant des « restrictions budgétaires (…) et le processus de transition avec la nouvelle administration qui prendra ses fonctions au 1er janvier ».
Élu il y a un mois, Jair Bolsonaroa plusieurs fois affiché son scepticisme quant à la lutte contre le réchauffement climatique. Il a laissé entendre qu’il pourrait faire sortir le Brésil de l’Accord de Paris sur le climat, alors que son pays détient 60% de la surface de l’Amazonie, « poumon de la planète ».
Lors de la campagne il avait annoncé vouloir fusionner les ministères de l’Agriculture et de l’Environnement ; une annonce qui avait suscité de vives réactions et qu’il a depuis abandonné.
« C’est lamentable, mais pas surprenant, que le gouvernement brésilien revienne sur son offre de recevoir la COP 25 (…) C’est probablement dû à une opposition de l’équipe du président élu, qui a déclaré la guerre au développement durable à maintes reprises », a déploré dans un communiqué l’Observatoire du Climat, réseau d’ONG basées au Brésil.
Le retrait du Brésil intervient alors que la Pologne s’apprête à accueillir la COP24 du 3 au 14 décembre dans la ville de Katowice. Le Brésil était le seul candidat pour organiser l’évènement en 2019.
Avec AFP