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Le Canada, taxé de « pays d’apartheid » mériterait-il un poste au conseil de sécurité de l’ONU en 2020 ?

De sources sures, le Canada briguera ainsi un siège à l’élection 2020 au conseil de sécurité des Nations unies et son éventuel mandat de deux ans commencerait en 2021. Le pays de l’érable disputera ce siège au Conseil de sécurité à l’Irlande et à la Norvège. Saint-Marin, qui était sur les rangs jusqu’à l’annonce de la candidature canadienne, a décidé de se désister pour appuyer le Canada. C’est quoi le conseil de sécurité ?  le Conseil de sécurité des Nations unies est l’organe exécutif de l’Organisation des Nations unies (ONU). Il est défini comme ayant « la responsabilité principale du maintien de la paix et de la sécurité internationale » selon la Charte des Nations unies et dispose pour cela de pouvoirs spécifiques tels que le maintien de la paix, l’établissement de sanctions internationales et l’intervention militaire. Certaines décisions, appelées résolutions, du Conseil de sécurité ont force exécutoire et « les Membres de l’Organisation conviennent d’accepter et d’appliquer les décisions du Conseil de sécurité ». Il se réunit au siège des Nations unies à New York après avoir siégé dans différentes capitales, telles que Paris et Addis-Abeba. Ses membres doivent y être présents en permanence, du fait que le Conseil peut être réuni à tout moment, notamment en cas de crise exceptionnelle, ce que ne permettait pas la Charte de la Société des Nations. Le Conseil de sécurité est composé de quinze membres : cinq permanents pourvus du droit de veto (ChineÉtats-UnisFranceRoyaume-UniRussie) et dix élus pour une durée de deux ans (renouvelés par moitié tous les ans). La canada mériterait-il une telle confiance ?

L’histoire coloniale du l’Amérique du Nord ou le « génocide » des autochtones ou premières nations

On ne peut pas parler du Canada et des Etats-Unis sans mentionner le cas des indiens d’Amérique qui étaient les premiers occupants de ce vaste territoire riche en ressources naturelles. On les appelle présentement les peuples autochtones, les amérindiens ou les premières nations. Ils sont répartis en 3 grandes groupes que sont les indiens, les Inuits et les métis. Ces peuples autochtones occupaient donc, le territoire que nous appelons aujourd’hui Canada et tout le reste de l’Amérique depuis des siècles avant l’arrivée des colons européens, et ils ont une riche et fière histoire de traditions culturelles et spirituelles.

L’histoire coloniale de l’Amérique du Nord actuelle commença peu après la découverte du Nouveau Monde par les Européens (Christophe Colomb en 1492). L’actuel territoire américain devient rapidement un enjeu international : les grandes puissances coloniales occidentales se lancent dans l’exploration et la conquête du Nouveau Monde puis bâtissent de vastes empires coloniaux qui finissent le plus souvent par être absorbés militairement et politiquement par d’autres empires ou par devenir indépendants vis-à-vis de leur métropole après plusieurs siècles de domination de celle-ci sur ses colonies. L’exemple le plus célèbre de ce cas est l’indépendance des Treize colonies britanniques qui devinrent les États-Unis. Ceux-ci se lancèrent à leur tour dans la colonisation des territoires de l’Ouest sauvage (conquête de l’Ouest) puis dans une expansion outre-mer (aux dépens notamment de l’Espagne).

Selon Lemkin, la colonisation était en soi « intrinsèquement génocidaire ». Il a vu ce génocide comme un processus en deux étapes, la première étant la destruction du mode de vie de la population indigène. Dans la deuxième étape, les nouveaux venus imposent leur mode de vie au groupe minoritaire ou majoritaire. Selon David Maybury-Lewis, les formes impériale et coloniale de génocide sont menées de deux façons, soit par la volonté de nettoyer des territoires de leurs habitants d’origine afin d’en exploiter les ressources ou en faire des colonies, ou par l’intermédiaire de l’enrôlement des autochtones. L’expansion de diverses puissances coloniales européennes, tel que les empires espagnol et britannique, et la création d’États-nations sur le territoire autochtone, sont souvent la cause des actes de génocide et de la violence contre des groupes autochtones en Amérique, en Australie, en Afrique et en Asie.

Mais un cycle de destruction sociale, physique et culturelle a commencé le jour où on leur a imposé la culture et les valeurs européennes, on les a dépossédés de leurs terres, on a éradiqué leurs populations et on les a soumis à des modes de gouvernance étrangers. Les répercussions de tous ces traumatismes continuent à affecter les populations autochtones aujourd’hui. La majorité des problèmes auxquels font face les communautés autochtones découlent d’un profond sentiment de perte d’identité. Plusieurs générations de démoralisation ont fait suite à un génocide culturel (la destruction systématique d’une culture). Face à une oppression, une pauvreté et une violence généralisées, les Premières nations, les Métis, les Inuits et les Autochtones à travers le Canada continuent de lutter pour leurs droits en contestant les systèmes et les attitudes qui ont perpétué.

La situation actuelle des autochtones ou premières nations au Canada

Dans un rapport publie le 14 Janvier 2017, le bureau du coroner de la province du Québec met en cause le système des réserves autochtones du Canada, qu’il juge de « régime d’apartheid ». Ce rapport fait suite à une série de cinq suicides en 2015 dans une communauté Innue d’Uashat Mak Mani-Utenam au nord-est de la province. Des suicides « évitables » d’après le coroner Bernard Lefrancois, en charge d’enquêtes sur les morts violentes.  Le « mal-être individuel des cinq personnes concernées » s’inscrit dans « la trame de fond du mal-être collectif vécu par l’ensemble d’une communauté » explique l’auteur du rapport. Il est temps de mettre fin à ce système en vigueur depuis cent cinquante ans sinon plus. La loi sur les indiens qui est une loi archaïque et désuète, établit deux sortes de citoyens, les autochtones et les non-autochtones dit Mr Lefrancois. Ils ont été campés dans des réserves dans lesquelles ils ne peuvent pas se développer ni s’émanciper. Le message qui leur est continuellement envoyé est : vous êtes différents et incapables, alerte le coroner. Cette enquête a également établi que les autochtones sont, en général, plus touchées par le chômage, la pauvreté, la consommation d’alcool et de drogues, la criminalité, la violence conjugale, le décrochage scolaire, le placement d’enfants et le suicide que les autres communautés. Le taux de suicide chez les autochtones est deux fois supérieur à la moyenne nationale canadienne.

Un rapport de l’ONU enfonce le Canada.

Un rapport de l’ONU abonde dans le même sens et il qualifie le Canada comme un pays en état de crise. En effet, selon ce rapport le Canada fait face à une « crise quant à la situation des peuples autochtones du pays », et ce, en raison de la « suppression historique de [leurs] droits » dont ils subissent encore les contrecoups. Au terme d’une visite de neuf jours en sol canadien, le constat que dresse le rapporteur spécial des Nations unies sur les droits des peuples autochtones est sévère.

Surpopulation dans des logements en piètre état dans les réserves du pays ; un taux de suicide « alarmant » qui est cinq fois plus élevé que chez les jeunes Canadiens qui ne sont pas de descendance autochtone ; un risque huit fois plus élevé pour les femmes autochtones d’être assassinées que leurs consœurs non autochtones ; un taux d’incarcération disproportionnellement élevé.« Le Canada se classe constamment parmi les meilleurs pays pour son indice de développement humain, et pourtant, malgré la richesse et la prospérité, les peuples autochtones vivent dans des conditions comparables à celles des pays qui arrivent plus bas dans ce classement et où la pauvreté abonde », a résumé M. Anaya. Le problème de fond, résume le rapporteur spécial, c’est que les Premières Nations ont un profond manque de confiance envers les gouvernements, auquel risque de se heurter le projet de loi sur l’éducation promis par Ottawa cet automne.

Les prisons canadiennes

Les chiffres indiquent qu’en 2016-2017, les jeunes Autochtones représentaient 46 % de toutes les inscriptions de mineurs dans les services correctionnels du pays selon les des données de statistiques Canada. Une donnée jugée inacceptable par le militant manitobain Michael Redhead Champagne qui y voit une preuve de racisme systémique alors que les Autochtones ne représentent que 8 % de la population canadienne d’âge mineur. 30 % des détenus canadiens sont autochtones, soit presque 10 % de plus qu’en 2007, alors qu’ils ne représentent que représentent 4,1 % de la population du pays toujours selon Statistiques Canada. « Ces chiffres ne me surprennent pas », dit Michael Redhead Champagne, un activiste qui travaille dans un quartier défavorisé de Winnipeg : « Je vois des autochtones et des non autochtones commettre les mêmes crimes, mais [ces derniers] ne passent pas autant de temps en prison. »

Le nombre de Noirs représente maintenant en fait près de 10 % de la population carcérale canadienne alors qu’ils représentent moins de 3 % de la population civile. D’ailleurs l’agence des services frontaliers du Canada a repris les expulsions d’Haïtiens vers leur pays d’origine. À la Chambre des communes, vendredi après-midi, le député bloquiste. Gabriel Ste-Marie a demandé au gouvernement libéral de s’engager à suspendre les renvois vers Haïti tant que la situation n’y sera pas sécuritaire, une suggestion que le gouvernement n’a pas entérinée.

Quel sera la meilleure candidature au poste de conseil de sécurité de l’ONU en 2020 ?

Ainsi, on peut affirmer sans risque de se tromper que les chances ne sont pas égales pour tous les citoyens du pays de l’Erable. Il y a présentement 3 sortes de citoyens au Canada ; les autochtones, les noirs et les autres. Les autochtones et les noirs sont les plus grands perdants du système canadien. Ce n’est pas pour rien que ce vaste pays et riche en ressources de toutes sortes et qui peine à sortir de toutes sortes de difficultés est qualifié de pays de « l’apartheid ».  De plus, beaucoup de gens doutent de la sincérité des gouvernements canadiens à honorer ses engagements internationaux tels que la lutte pour la pauvreté et autres. Quel sera le coût définitif de la candidature jusqu’à l’élection du Canada au conseil de sécurité de l’ONU ? selon certaines sources, le coût pourrait s’élever jusqu’à 2 milliards de dollars ou plus. Apparemment les pays de dictatures n’hésitent pas à monnayer leurs votes contre de l’argent sonnant. Et ces derniers votent pour le candidat le plus offrant. Le choix des autres pays est dicté par divers intérêts ou sympathies.  Dans tous les cas, c’est beaucoup d’argent à dépenser surtout pour le contribuable canadien déjà paniqué et qui a vu récemment la banque de son pays augmenter son taux directeur deux fois de suite.  Ce pays vient de participer à une soi-disant mission de la paix de l’ONU au mali au côté de la France qui est là pour voler les ressources qui appartiennent au peuple malien. Le gouvernement de Mr Justin Trudeau devrait travailler davantage à offrir à toutes et à tous un bon gouvernement basé sur l’équité et l’Egalite des chances ce qui n’est pas le cas actuellement. Que dire également des autres pays candidats que sont la Norvège et l’Irlande ? On entend rarement parler de ces pays sur plan international car leurs comportements sont exemplaires contrairement au Canada qui traine encore beaucoup de casseroles sales. Quel sera le meilleur ?Je tenterai d’y répondre prochainement.

Gondiel Ka

Montréal, Canada

Chroniqueur

Expertise Relation Afrique Canada

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