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Le PDS propose la tenue d’un Congrès libéral en juin 2019, en vue de la création d’une nouvelle internationale plus authentique

Le Parti Démocratique Sénégalais (PDS) qui compte à son actif l’introduction du libéralisme en Afrique à l’époque du parti unique où cette doctrine était perçue, comme le disait Mme Simone Veil, comme une maladie honteuse sur la figure, proteste vigoureusement contre l’opportunisme de la direction actuelle l’Internationale Libérale, qui délivre un brevet de libéralisme à un parti aussi antidémocratique que l’APR de Macky Sall actuellement au pouvoir au Sénégal.

Le régime dictatorial de Macky Sall, en complicité avec les communistes, les socialistes, les maoïstes et les trotskystes, instaure une économie dirigée et administrée au détriment de la liberté d’entreprendre et d’échanger, pourchasse et met les libéraux en prison, surtout les jeunes qui protestent contre les violations des libertés par les multiples interdictions d’exercer leurs droits les plus élémentaires comme la liberté d’expression, le droit de réunion et de marche pacifique de protestation et qu’il livre à une justice instrumentalisée, un parti qui impose son propre système électoraux et exclut de fait l’opposition du contrôle contradictoire et effectif du processus électoral, de l’établissement des cartes d’électeurs et procède à la rétention abusive de millions de cartes d’électeurs, surtout des jeunes pour les empêcher de voter (1,2 million aux élections législatives de 2017).

Alors que le régime libéral avait instauré un système éducatif qui prenait en charge tous les jeunes, de la ville comme de la campagne, plus particulièrement les étudiants sans distinction d’origines et de classes en leur donnant tous une bourse ou l’équivalent et leur assurait une éducation professionnelle, Macky Sall a supprimé ce système libéral pour, à la place, instaurer au niveau des populations des bourses de nourriture et  soins de santé afin d’acheter leur conscience et les amener à voter en sa faveur ruinant par ces pratiques avilissantes toutes les velléités d’indépendance de vote chez les populations.  Les secteurs comme l’agriculture, la pêche et l’artisanat qui sont délaissés sans encadrement et sans moyens face à la concurrence étrangère des bateaux de pêche modernes, bien équipés  et efficaces qui ne laissent rien aux Sénégalais et raclent les fonds marins, s’emparant même les alevins et ruinent de la sorte les sources halieutiques des générations futures. Au même moment où il brade les ressources naturelles nationales  contre les miettes de la corruption.

C’est ce régime que l’Internationale Libérale veut promouvoir comme représentant du libéralisme au Sénégal, simplement par opportunisme du fait que ce parti est au pouvoir, alors qu’il a encore un statut d’observateur à l’Internationale Libérale. C’est à ce parti que l’Internationale Libérale a confié l’organisation de son congrès à Dakar, laissant de côtés ses vieux partenaires. Plus scandaleux, c’est ce parti qui, au Sénégal, héberge l’internationale Libérale qui partage ses locaux

A quoi nous sert l’adhésion à l’Internationale Libérale (IL) ?

D’abord, contrairement aux autres internationales qui pratiquent le système des valises,  il faut exclure toute idée d’assistance financière sous quelque forme que ce soit de la part de l’Internationale Libérale considérée comme une Internationale riche en idées mais pauvre en finances. Pour participer aux rencontres internationales, les membres paient eux-mêmes leurs billets d’avion et leurs hôtels. C’est, avait expliqué Maître Abdoulaye Wade, à l’époque, aux membres du Groupe Libéral Africain en voie de constitution, le prix de l’indépendance et de la liberté.

Toutefois, chaque fois que le régime socialiste de l’époque avait agressé le PDS, la direction de l’IL avait protesté et organisé la riposte des partis membres, à telle enseigne qu’à l’arrestation de Maître Wade, Diouf avait été obligé de le libérer et, engageant le dialogue avec le PDS, avait demandé au Secrétaire Général National du Pds d’inviter les libéraux à déposer les armes puisqu’au Sénégal la paix des braves était intervenue.

Ces dernières années, l’Internationale Libérale a assisté dans l’indifférence et sans la moindre réaction aux exactions de Macky Sall contre les libéraux et leur avocat jetés en prison, grâce à la soumission de certains magistrats, aux violations des droits les plus élémentaires des partis de l’opposition, par exemple  en transformant le régime de liberté de marche introduite dans notre pays par le régime libéral en régime autoritaire d’autorisation.

En présence de tant de reniements des principes de base du libéralisme, le Parti Démocratique Sénégalais considérant que l’Internationale Libérale a failli à sa mission, a dévié de la voie du libéralisme invite les partis de l’Internationale Libérale, africains ou non africains, qui se réclament des valeurs fondamentales du libéralisme, à un  congrès libéral que nous pourrions tenir en juin 2019, en vue de la création d’une nouvelle internationale plus authentique et respectueuse des valeurs cardinales qui fondent le libéralisme.

Faut-il rappeler qu’au lendemain de l’indépendance des pays africains, et dans un univers de parti unique,  le Sénégal avait su donner vie au pluripartisme, même s’il fut un régime de parti dominant.
Vingt ans après, avec la naissance du Pds en 1974, Sénégal adopta, dans les difficultés certes,  le pluralisme politique, puis un Code électoral, des élections plurielles, tant au niveau local, communal, régional que national.

A la suite de contestations récurrentes des élections, grâce à l’assistance du NDI, fondation du Parti Démocrate américain, notre pays put élaborer un Code électoral consensuel largement inspiré du Code électoral français, qui, malgré de nombreuses difficultés heureusement chaque fois surmontées,  a permis deux alternances pacifiques au sommet de l’Etat, en 2000 et en 2012

Malheureusement l’actuel Président, M. Macky Sall, au lieu de poursuivre la voie des améliorations progressives sur la route toute tracée vers l’idéal de démocratie,  a tout bouleversé en solitaire et de manière autoritaire, ce qui veut dire sans concertation avec l’opposition.

C’est pourquoi le Parti Démocratique Sénégalais et Rewmi, seuls partis sénégalais membres de l’IL, ont décidé de refuser de prendre part aux assises libérales organisées sous l’égide de l’APR de Macky Sall, parti d’un cocktail sulfureux de socialisme, de marxisme et de maoïsme

En même temps, le PDS interpelle publiquement le Congrès de l’Internationale libérale pour qu’elle donne sa position sur les principales revendications de l’opposition ci-après indiquées et contenues dans le Mémorandum du Front démocratique et social de  Résistance Nationale (FRN avec plus de 50 partis, syndicats et mouvements citoyens)  :

1. Abrogation de la loi instituant le système de parrainage antidémocratique et impraticable mis en place par Macky Sall et ses alliés, pour réduire unilatéralement la centaine de candidats actuels à 5 (cinq) (Le Premier Ministre dixit) ;
2. Non instrumentalisation de l’administration et de la Justice aux fins d’écarter les candidatures jugées à même de battre le candidat au pouvoir ;
3. Organisation, supervision et contrôle des élections par une autorité indépendante à la place d’un militant du parti au pouvoir qui déclare publiquement qu’il est là pour faire gagner son Président ;
4. Accès de l’opposition au fichier électoral et faculté de contrôle avec ses experts
5. Audit indépendant du processus électoral.
6. Distribution immédiate et concertée des cartes d’électeurs encore retenues au Ministère de l’Intérieur ;

En tout état de cause, en présence de tant de reniements des principes de base du libéralisme, le Parti Démocratique Sénégalais considérant que l’Internationale Libérale a failli à sa mission, invite les partis de l’Internationale Libérale, africains ou non africains, qui se réclament des valeurs fondamentales du libéralisme, à un  congrès libéral que nous pourrions tenir en juin 2019, en vue de la création d’une nouvelle internationale plus authentique et respectueuse des valeurs cardinales qui fondent le libéralisme.

Pour le Comité Directeur 

Le Secrétaire Général national Adjoint 
Oumar Sarr 

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