Ce vendredi 23 août 2019, les Algériens, ont bouclé six mois de manifestations sans relâche. Le 22 février 2019, se sont donné rendez-vous dans les rues algériennes et ne se sont plus quittés.
Réunis autour d’un objectif commun, celui de retrouver une Algérie digne et libre de ceux qui l’ont longtemps consumé. Ce 27ème vendredi à Alger la contestation est toujours vive et la promesse de poursuivre le chemin vers un meilleur avenir l’est tout autant.
Ainsi les manifestants ont donné le ton de ce 27ème vendredi en scandant des slogans hostiles à Gaïd Salah et aux généraux et en chantonnant « écoute Gaïd Salah, on veut un pays civil et non militaire » ou encore « les Généraux à la poubelle et l’Algérie retrouvera son indépendance », tout en exprimant la principale revendication du « Hirak » à savoir l’instauration d’un régime civil et non militaire.
Un tsunami populaire, dans lequel femmes, enfants et vieux étaient présents, qui a été constaté dans de nombreuses villes algériennes à l’instar d’Oran, de Tizi Ouzou, de Bejaia, de Bouira, de Mostaganem, de Sidi Bel Abbes, de Chlef, de Constantine et bien d’autres villes et wilayas et ce, malgré une chaleur de plomb apportant la preuve que le « Hirak » est toujours intact malgré la répression et les intimidations, mais surtout les arrestations abusives et arbitraires des jeunes portant le drapeau Amazigh et celle de l’ancien combattant Bouregaa savamment orchestrés par Gaïd Salah pour sauver son système inique
Or, force est de constater que Gaïd Saleh reste fermement attaché à ses positions tout en ne ratant aucune occasion pour les galvauder ce qui dresse toute l’Algérie contre lui.
Aujourd’hui, il est acquis que le mouvement populaire « Hirak » vient de démontrer, par sa longévité et son pacifisme inédits, que sa détermination à venir à bout du régime agonisant et de réaliser la rupture radicale avec cette bande et son Chef Gaïd Salah est toujours intacte.
Ce même Gaïd Salah n’arrête pas de parler aux algériens de la « Issaba » (la bande) qu’il prétend démanteler, alors que tout le monde sait qu’il en est l’un des piliers et que ces arrestations opérées ne sont qu’une stratégie dont l’unique but est de sauver le régime et sa propre peau. L’expérience égyptienne parle beaucoup aux Algériens. Une fois la rue vaincue et le régime sauvé, tout deviendra comme avant avec, çà et là, quelques changements cosmétiques.
La rentrée s’annonce brûlante pour le régime algérien mafieux qui en cernant Alger et de nombreuses autres villes avec des fourgons de police ne fait que renforcer la conviction du peuple algérien à continuer le combat.
La conscience politique des algériens a connu une évolution exponentielle. Le peuple algérien a appris à débattre, à argumenter, à s’écouter et dans une moindre mesure à s’organiser. Cela constitue un acquis essentiel du mouvement, mais surtout une menace à l’encontre du pouvoir des militaires.
Le futur de l’Algérie est la préoccupation de tous les algériens, eux qui veulent une 2ème République dotée d’une justice indépendante, des politiques au service du peuple, des députés élus et non désignés, des Ministres bosseurs et non voleurs, un projet de société clair et précis pas une société sans tête ni queue comme c’est le cas aujourd’hui et ce, depuis 1962, date de l’indépendance de l’Algérie usurpée par un quarteron de militaires avide de pouvoir et d’argent.
Farid Mnebhi