Nos voisins ivoiriens ont l’habitude de dire que «y a pas son deux», pour qualifier une personne d’atypique. Mais, franchement, «Thiompal», aussi, est un cas qui ne court pas les rues, quoi. La preuve, non seulement, il s’est offert, hier, le luxe permissif de faire fermer bureaux aux ministres, députés, Dg, Pca, Hauts conseillers des Collectivités territoriales, ainsi qu’aux membres du Conseil économique, social et environnemental pour un banal lancement de sa campagne de parrainage. Mais aussi, «Salatul Ala Fatiha» s’est mis à danser.
Au même moment, le paysan qui lui a confié son avenir scrute, vainement, la pluie. Pendant ce temps, le Nord du Sénégal a perdu le nord, du fait de la famine. Les jeunes à qui il avait promis 500 mille emplois, ont fini de faire l’apprentissage de la déception avec lui.
Ses administrés, qui rêvaient d’une justice équitable, ont fini de déchanter. Les Rapports d’audits concernant certains dignitaires et rangés dans les tiroirs de l’oubli, ainsi que la Cour de répression de l’enrichissement illicite partie sans laisser d’adresse, depuis la fin du procès du citoyen français, Karim «Khessé boy», constituent autant de raisons pour faire déchanter plus d’un.
Mais bon, puisqu’à Sunugaal, le capital d’indignation du peuple a été son paroxysme, «Wathiathia» peut se taper toutes sortes de libertés. Et peut danser, quand le peuple trinque.
Mame Sagar (SourceA)