L’heure est grave. Et c’est comme une réponse du berger à la bergère que vient livrer le Pôle de communication de « Benno Bokk Yakaar » face aux tentatives de l’opposition qui réclame la libération de Khalifa Sall, à moins de trois mois des élections législatives du 30 juillet.
Si «Mankoo Taxawu Senegaal» déplore des conditions difficiles d’incarcération du maire de Dakar, le camp présidentiel dit les ignorer.
«Au même titre que vous, nous ignorons les conditions d’incarcération de Khalifa Sall. Nous ne les connaissons pas et sachez que nous ne sommes pas le Procureur de la République, encore moins des juges», soutient le responsable de la Communication de la Mouvance présidentielle, Pape Mahawa Diouf. Cette équipe de défense estime qu’il ne lui appartient pas de convoquer quiconque.
Poursuivant son argumentaire, M. Diouf avance : «Khalifa avait, lui-même, déclaré avoir reçu des chèques de certains montants dans des conditions particulières».
De nos jours, l’opposition est dans tous les fronts pour réclamer la libération «inconditionnelle» du maire de Dakar. Hier, lors de leur conférence de presse, Mamadou Diop Decroix disait que le Chef de l’Etat refuse de les laisser voir Khalifa pour la confection de leur liste en vue des Législatives à venir.
«S’ils ont choisi de mettre en tête de liste un prisonnier, ce n’est pas notre problème, parce que nous, notre tête de liste n’est pas en prison», a rétorqué le patron de la Communication de la mouvance présidentielle.
Richard SAMBOU (Actusen.com)