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Le refus américain de certifier l’accord avec l’Iran inquiète les diplomates

Le président Donald Trump a annoncé vendredi 13 octobre – comme attendu – son refus de certifier l’accord sur le nucléaire iranien. Sa décision fait évidemment beaucoup réagir aux Nations unies, où cet accord avait été formellement endossé par une résolution du Conseil de sécurité. Les diplomates regrettent un choix qui ouvre une grande période d’incertitude. Désormais, la communauté internationale attend de voir quel sera le prochain mouvement du Congrès.

Le refus de Donald Trump de certifier l’accord iranien signe-t-il sa mort ? Certains diplomates s’inquiètent, à l’abri des micros, pour sa survie. Matthew Rycroft, le représentant de la Grande Bretagne – pourtant fidèle alliée de Washington – regrette le choix du président américain.

Il se déclare « inquiet des implications qui résultent de cette décision parce que [le Royaume-Uni reste] partie de cet accord ». Contrairement à Donald Trump, il défend « un bon accord qui aide à améliorer la sécurité internationale » et veut « qu’il reste en vigueur », rapporte notre correspondante à New-York, Marie Bourreau.

Ban Ki-moon, secrétaire général au moment de la signature de cet accord en 2015, s’est également joint au concert de critiques : « c’est un accord très important et je suis vraiment désolé de voir ce qui arrive maintenant ».

La balle dans le camp du Congrès

Les diplomates attendent à présent les 60 jours alloués au Congrès – qui doit se prononcer sur la mise en place de nouvelles sanctions – pour décider si les Américains violent officiellement la résolution du Conseil de sécurité qui encadre cet accord nucléaire.

Les républicains, qui avaient massivement dénoncé la conclusion de l’accord, semblent finalement peu pressés de voter des mesures qui risquent d’enterrer un texte patiemment négocié sous l’égide de la communauté internationale. Certains admettent publiquement qu’il serait peu prudent de se désengager unilatéralement.

Côté démocrate, les élus sont déterminés à sauvegarder un accord qu’ils considèrent comme un héritage phare du président Obama. Le scénario envisagé consisterait à prévoir des sanctions qui ne seraient activées qu’en cas d’actions jugées menaçantes de la part de l’Iran, rapporte notre correspondante à Washington, Anne Corpet.

Rfi

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