Au Mexique, plus de 88 millions d’électeurs sont appelés aux urnes dimanche pour élire leur nouveau président. Face à une défaite probable du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI) au pouvoir, et à l’avantage qu’accordent les sondages au favori, le candidat de gauche Andres Manuel Lopez Obrador, les Mexicains n’écartent pas la possibilité d’une nouvelle fraude électorale sous forme d’achats de votes, de pressions sur les électeurs ou de manipulations des résultats.
Après les présidentielles de 2006 et de 2012, entachées de nombreuses irrégularités, l’ombre de la fraude électorale survole à nouveau les élections de ce dimanche.
Nombreux sont les électeurs qui, comme Alfredo Andrade, craignent que le parti au pouvoirintervienne dans ce processus électoral : « Malheureusement, la fraude, c’est quelque chose qui est ancré dans le Parti révolutionnaire institutionnel. Et on n’en est pas exempts, parce que pour eux, la tentation de rester au pouvoir est très grande. Et c’est une pratique qu’ils ont dans leurs gènes. »
Ces derniers jours, Morena, le parti d’Andrés Manuel Lopez Obrador qui fait figure de grand favori, a évoqué la possibilité d’une fraude. Sa présidente, Yeidckol Polevnsky, a mis en garde ses adversaires : « Qu’ils n’essaient pas de commettre une fraude, parce que oui, ils vont se retrouver avec le diable. Parce qu’on ne va pas le leur permettre. A aucun prix »
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Partisan de Lopez Obrador, David estime qu’une fraude est toujours possible. Mais que son impact dépendra aussi de la participation des électeurs : « C’est aussi vrai que ça va dépendre de combien de personnes vont voter. Parce que c’est pas la même chose quand vont voter dix personnes ou … 87 millions de personnes ! »
De plus, si l’avantage de Lopez Obrador sur son concurrent direct est de 20 à 25 %, comme le prétendent les sondages d’opinion, une fraude permettra difficilement à ses adversaires de combler leur retard et de l’emporter.
Rfi.fr