ACTUSEN
InternationalNews

Le Venezuela dénonce l’extension du décret migratoire américain

Le décret migratoire des Etats-Unis est étendu à trois nouveaux pays : le Tchad, la Corée du Nord et le Venezuela. La nouvelle a été annoncée dimanche soir 24 septembre par les autorités américaines. Concernant le Venezuela, cette mesure est due « aux manquements à la sécurité des voyageurset au manque de coopération avec Washington », selon le gouvernement des Etats-Unis. La décision a été vivement dénoncée lundi 25 septembre par les autorités vénézuéliennes : ce sont des membres de son gouvernement qui sont visés par cette interdiction d’accès au territoire américain.

 « Une forme de terrorisme psychologique et politique » : voilà comment les autorités vénézuéliennes qualifient la nouvelle version du décret migratoire américain. En plus du Tchad et de la Corée du Nord, le Venezuela fait désormais partie de la liste des pays concernés par les interdictions de visas américains et rejoint ainsi l’Iran, la Libye, la Syrie, la Somalie et le Yémen.

Si tous les citoyens de Corée du Nord et du Tchad sont interdits d’accès au territoire américain, dans le cas du Venezuela, les restrictions se limitent aux fonctionnaires d’une liste d’instances du gouvernement de Nicolas Maduro et à leurs familles. Dans le collimateur des autorités américaines, notamment, les ministères de l’Intérieur et des Affaires étrangères ainsi que les services de renseignements.

 « Défendre la souveraineté nationale »

Cette décision devrait compromettre un peu plus encore les rapports déjà tendus entre Washington et Caracas. Au lendemain de l’élection de l’Assemblée constituante, le 30 juillet 2017, l’administration américaine avait infligédessanctions économiques au président Maduro. Et le mois dernier, le président Trump avait, de son côté, signé un décret prévoyant l’interdiction d’acheter de nouvelles obligations émises par le gouvernement vénézuélien ou la compagnie pétrolière nationale PDVSA.

La nouvelle version du décret migratoire prendra effet le 18 octobre 2017 et, même si le Venezuela n’a pas encore annoncé de mesures de réciprocité, Caracas a assuré, lundi 25 septembre, qu’elle « considérera toutes les mesures nécessaires pour défendre la souveraineté nationale ».

Avec RFI

 

Leave a Comment