Un mois après son entrée à l’Elysée, Emmanuel Macron semble en position de force pour s’assurer une écrasante majorité après un premier tour des législatives, ce dimanche 11 juin 2017, où son parti est arrivé nettement en tête avec 32,3% des voix, devant LR-UDI (21,5%) et le FN (13,2%). Le PS et son allié PRG sont laminés et obtiennent 9,5% des suffrages. Ils sont d’ailleurs légèrement devancés en voix par La France insoumise (11%) de Jean-Luc Mélenchon.
La France se réveille ce matin devant un paysage politique en pleine transformation. Le premier tour des élections législatives hier a confirmé la victoire annoncée de La République en marche (LREM). Le parti présidentiel est le grand gagnant de ce premier tour. Un bémol toutefois pour le parti présidentiel: le taux d’abstention, plus de 50 %, est historique.
Ce sont surtout les projections en sièges qui sont impressionnantes. Tous les instituts de sondage donnent au moins 400 sièges à La République en marche. Il y a très peu de triangulaires et d’élus au premier tour du fait de la forte abstention. La droite se retrouverait avec une centaine d’élus. Le PS et La France insoumise se battraient pour constituer des groupes parlementaires (il faut au moins 15 députés) pendant que le FN n’y parviendrait pas.
Des dégâts chez les personnalités
C’est surtout le cas à gauche. Le candidat socialiste à la présidentielle Benoît Hamon est battu. C’est aussi le cas des anciens ministres de François Hollande, Matthias Fekl, Christian Eckert ou encore Cécile Duflot. D’autres sont en grande difficulté, comme Najat Vallaud-Belkacem. A droite, citons Nathalie Kosciusko-Morizet, très mal partie dans une circonscription pourtant considérée comme imperdable.
En revanche, les actuels ministres du gouvernement Philippe, Marielle de Sarnez, Richard Ferrand ou Bruno Le Maire aborderont tranquillement le second tour.
Valls en ballotage
L’ancien Premier ministre Manuel Valls, qui n’avait pas d’adversaire LREM est en ballotage plutôt favorable dans sa circonscription de l’Essonne. Emmanuel Valls : « Moi, dans cette circonscription, j’appelle au rassemblement de tous les forces de progrès et je pense à tous ces amis qui sont nombreux, qui sont éliminés le soir du premier tour. Et moi, j’ai une pensée pour chacun d’entre eux parce que je suis convaincu que la famille progressiste a toujours une voie à défendre dans notre pays. »
Malgré le recul de leurs mouvements respectifs par rapport à la présidentielle, Marine Le Pen à Hénin-Beaumont ainsi que Jean-Luc Mélenchon à Marseille sont bien partis pour être élus.
Avec Rfi