Contre toute attente, la coalition libérale-conservatrice du Premier ministre Scott Morrison a remporté ce samedi 18 mai les élections législatives australiennes, marquées par le clivage sur le climat.
« J’ai toujours cru aux miracles. Comme l’Australie est formidable ! », a lancé le Premier ministre libéral-conservateur australien Scott Morrison à ses partisans réunis à Sydney. Un sondage de l’institut Nine-Galaxy réalisé peu avant la fermeture des bureaux de vote donnait ses adversaires travaillistes vainqueurs de ces élections législatives avec 52 % des voix, contre 48 % pour la coalition au pouvoir.
Pourtant donnée favorite face à une droite marquée par les dissensions internes, la gauche australienne n’a donc pas su s’imposer. « Il est clair que le Parti travailliste ne sera pas en mesure de former le prochain gouvernement », a déclaré à Melbourne son chef de file, Bill Shorten, à ses partisans incrédules, avant d’annoncer sa démission.
Cet ancien syndicaliste peu charismatique avait pourtant surfé sur une vague qui semblait prometteuse : la lutte contre le réchauffement climatique. Il promettait une réduction des émissions de CO2 de 45 % d’ici à 2030 et de miser sur les énergies renouvelables. Des engagements qui ont fait un flop, et cela malgré les inondations historiques, les canicules records et les feux de forêt dévastateurs.
La droite libérale, qui refuse de mettre en péril le charbon, semble donc toujours avoir la cote en Australie. L’une des raisons pourrait être la promesse de Scott Morrison de baisser massivement les impôts pour tous : 97 milliards d’euros sur dix ans.
rfi