ACTUSEN
InternationalNews

L’Egypte tire un premier bilan de l’opération antiterroriste «Sinaï 2018»

Quarante-huit heures après son lancement, vendredi 9 février, l’armée égyptienne a dressé un premier bilan de l’opération « Sinaï 2018 » qui vise à rétablir la sécurité et la stabilité dans cette région où la branche locale de l’Etat islamique mène régulièrement des opérations. Une opération hautement politique à quelques semaines d’une élection présidentielle prévue en mars prochain et qui ne se limite pas qu’à cette zone puisque les régions du delta du Nil, dans le nord du pays – ainsi que le désert occidental frontalier avec la Libye – sont également concernées.

Seize jihadistes auraient été tués au cours des dernières 48 h et 34 autres ont été arrêtés dans des opérations menées dans le nord et le centre du Sinaï. Selon un communiqué de l’armée égyptienne ce bilan fait suite à « de vastes opérations de ratissage et de raids sur tous les axes, villes et villages du nord et centre de cette région ».

Laboratoire d’engins explosifs

Soixante-six repaires de jihadistes ont été détruits, tout comme de nombreux véhicules. Au cours de ces opérations, l’armée égyptienne a par ailleurs découvert un laboratoire d’engins explosifs, un centre d’information et de communication ainsi que des champs de pavots et de cannabis. Tout a été détruit selon le communiqué diffusé ce dimanche.

Rétablir le contrôle des frontières

L’opération « Sinaï 2018 », vue par de nombreux observateurs comme une opération politique qui vise à regagner les faveurs de l’opinion publique à l’approche de l’élection présidentielle, doit encore se prolonger. Le but étant notamment de rétablir le contrôle des frontières terrestres et maritimes. Car, depuis 2013, le Nord-Sinaï est, notamment, le théâtre d’un conflit entre les extrémistes musulmans qui ont fait allégeance à l’Etat islamique et les forces de sécurité, un conflit qui a déjà fait plus de deux mille morts de part et d’autre.

Leave a Comment