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Les acteurs du fret Import suspendent leur conf’ de presse, mais maintiennent le boycott : peur sur les recettes douanières à l’AIBD

Hier, Actusen.com écrivait que l’Union des acteurs du fret Import, composée de transitaires, de représentants de Compagnies aériennes, de manutentionnaires, entre autres, a décidé, au terme d’une réunion tenue, ce lundi, de boycotter, prochainement, le fret import dans le nouvel Aéroport.

Et comme si cela ne suffisait pas, votre Site précisait, dans la foulée, que l’Union patronale des mareyeurs et exportateurs de fruits et de légumes du Sénégal avait pris l’initiative de rallier l’Union des acteurs du fret import.

Actusen.com renseignait également que les deux Unions envisageaient d’animer une conférence de presse, le mercredi 13 décembre 2017. Ce, pour protester contre le fait que, disent-elles, les conditions de travail primitives, auxquelles le Groupe Telyum les soumet, ainsi que les coûts exorbitants de location des bureaux et entrepôts à l’Aéroport International Blaise Diagne de Diass.

Eh bien, quelques heures après la publication de l’article sur votre site, les choses semblent commencer à bouger. En effet, au dernier moment, l’Union des acteurs du fret Import et l’Union patronale des mareyeurs et exportateurs de fruits et de légumes du Sénégal ont décidé de reporter à une date ultérieure la conférence de presse, initialement, prévue pour ce mercredi.

Après avoir pris langue avec l’Apix, une rencontre tripartite est en vue

Et, selon des sources de Actusen.com, en plus d’avoir pris langue avec le Directeur général de l’Apix, les responsables desdites Unions devraient, prochainement, se mettre autour d’une table avec les Services de Mountaga Sy et la Direction générale de 2AS, chargée du Handling à l’AIBD.

Pour autant,  l’Union des acteurs du fret Import et l’Union patronale des mareyeurs et exportateurs de fruits et de légumes du Sénégal refusent et ce, même sous la torture, de lever leur mesure de boycott du fret Import. Et entendent éclairer tous les pans d’ombres qui entourent la métastase cancéreuse qu’elles vivent et qu’elles imputent au Groupe Telyum.

Au motif que, protestent-elles, investisseur dans l’immobilier en Afrique de l’Ouest, le Groupe Telyum s’est engagé, avec le soutien opérationnel de Swissport, dans l’assistance aéroportuaire et le traitement du fret aérien.

En attendant que les activités du fret Import et export en cale sèche redémarrent, il y a à craindre fort que les recettes douanières en subissent un sacré coup. Dans la mesure où, en cette veille de fêtes de Noël, où les activités devaient connaître un grand rush, ça cale et ça coince dans tous les sens dans le nouvel Aéroport, en termes de fret.

La preuve, contrairement à l’Aéroport Léopold Sédar Senghor, l’AIBD ne dispose même pas d’un Pont bascule, qui prend les palettes et les containers. Résultat : dans la soirée du lundi 11 décembre 2017, les exportations ont connu de gros retards sur la nouvelle plateforme, car on défait les palettes, prend colis par colis et crée un encombrement monstre au sein de l’export.

A l’import, tout ce qui vient de Dubaï, de Turquie, en termes de denrées (les Ambassades importent leurs produits de consommation en direction des fêtes de Noël), de marchandises (tissus, chaussures) et de cadeaux connaît un coup de frein. Et va se répercuter, forcément, sur les activités de commerce qui devaient connaître un super pic en décembre.

Ndèye Aminata Diaham (Actusen.com)

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