Les documents révélés par Football Leaks ont permis à Mediapart de compiler des clauses plus surprenantes les unes que les autres dans les contrats de footballeurs.
Des centaines de contrats et donc des milliers de clauses. Tel est le matériel auquel ont eu accès Mediapart et les autres médias européens de l’European Investigative Collaborations. L’occasion de découvrir des dispositions entre les clubs et les joueurs pour le moins extravagantes.
Ce week-end, on apprenait ainsi que Mario Balotelli avait eu droit à Liverpool à une prime d’un million de livres pour simplement bien se comporter sur un terrain, le joueur italien ne devant pas se faire exclure plus de trois fois durant la saison pour crachat ou autre comportement du même genre. Un exemple parmi d’autres.
Neymar et Cristiano Ronaldo ont ainsi droit à une prime de 50 000 dollars de la part de Panini s’ils signent quelques 600 autographes par an, Xavi devant se contenter de 40 000 dollars. Hugo Lloris, lui, a droit à une prime de défaite. S’il perçoit 7000 livres par victoire de Tottenham, il a tout de même droit à un bonus de 3500 livres quand bien même les Spurs s’inclinent.
Ivre à l’entraînement ? 30% de salaire en moins
Lors de son passage au Betis Séville la saison passée, Rafael van der Vaart s’était quant à lui vu interdire dans son contrat le port de chaussures avec la moindre trace rouge, la couleur des rivaux du FC Séville. A Schalke 04, Matija Nastasic n’a pas le droit d’évoluer avec des chaussures d’une marque autre qu’Adidas, le sponsor du club. Sauf si c’est pour raisons médicales…
Autre exemple, pour convaincre Thiago Silva de signer à Paris, le PSG ne s’est pas seulement engagé à lui verser quelques 8 millions d’euros de salaires annuels. Outre les nombreuses primes auxquelles le Brésilien a eu droit, le club de la capitale a également accepté de payer les impôts que le capitaine de la Seleçao devait au fisc italien. Et pour convaincre son agent d’œuvrer à une prolongation, une commission de 2 millions d’euros attend Paulo Tonietto.
A noter également le système d’amendes pour le moins précis et détaillé mis en place à l’Austria de Vienne. Tout ou presque y est consigné, du simple retard à l’utilisation du téléphone en passant par le port de chaussures dans la salle de soins ou un carton jaune pour mauvais comportement. Et se présenter ivre à l’entraînement est synonyme d’un salaire diminué de 30%, peut-on lire dans le contrat de l’attaquant nigérian Larry Kayode.