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Economie

Les différentes problématiques abordées par les populations, lors du Forum sur les 40 ans de Linguère

Le forum « Quel avenir pour le département de Linguère ,40 ans après son appartenance à la région administrative de Louga? » a répondu aux attentes des membres du Comité Local. Présidé par M. Aly Ngouille Ndiaye, ministre de l’Industrie et des Mines, le forum s’est tenu au centre Alé Badara Sy de Linguère ce premier avril.

D’importantes problématiques furent abordées par les populations. Comme en pareilles circonstances les éminents universitaires ont cerné les contours de leur sujet dans un langage simple, limpide suivi par un auditoire attentif dont les réactions ont contribué à enrichir et à approfondir les communications introductives.

Globalement le plaidoyer pour l »aménagement, de manière participative et inclusive, du Jolof comme pole territoire est soutenu par tous les intervenants; les immenses potentialités naturelles de ce terroir : calcaire, latérite, des indices de  pétrole et de phosphates, de charbon, un espace à la croisée des grands axes, à égale distance entre Matam et Dakar, charnière  entre les pôles économiques du Fouta et du Baol.

Dans son allocution de clôture M. Aly Ngouille Ndiaye, le ministre de l’Industrie et des Mines confirme les informations du géologue relatives au potentiel minier en ce qui concerne notamment le pétrole et le phosphate tout en précisant que  la profondeur et la qualité moyenne du phosphate ne sont pas très favorables .

A en croire le géologue P.G. Lo   la plus grande réserve d’eau douce du Sénégal se trouve sous le Ferlo et de surcroît le calcaire de Yang-Yang, l’argile et la latérite du Jolof  peuvent approvisionner toutes les cimenteries du pays pendant 103 ans. Répondant à une interpellation de Demba Arame Ndiaye qui souligne  que pour être compétitive et viable une ville devrait garantir ses fonctions de production et de recherche Papa Goumba défend: » Yang-Yang pourrait être une ville minière dans le cadre d’une stratégie partagée dans l’esprit de la décentralisation et de la responsabilité citoyenne. »

Dans ce sens le Jolof, « société achevée avant la colonisation », selon l’historien archiviste Mbaye Thiam,  devra s’appuyer sur une coalition d’encadreurs du développement dans un cadre politique cohérent, pertinent doté d’un projet éducatif ; le Jolof devra disposer de  son curriculum en cohérence avec les orientations stratégiques nationales, capable de répondre aux besoins spécifiques de savoir, de socialisation, de transformation de ces immenses ressources naturelles par ses populations ouvertes au reste du pays et au partenariat international car en définitive se posera l’épineuse et complexe équation du financement.

Les potentiels investisseurs locaux ou nationaux pourraient initier des partenariats féconds et mutuellement avantageux dans la transparence, la responsabilité. Le comité local de Linguère, dans la phase préparatoire de ce forum avait initié des discussions sur le financement du développement économique local avec des opérateurs économiques originaires du Jolof qui sont dans les services, la production et la transformation : »

Ces opérateurs économiques , nous travaillerons à les mettre en relations , les informer sur les atouts et les défis qu’ils sont en mesure de relever afin de mieux contribuer au décollage économique de ce terroir dont les enfants excellent dans plusieurs domaines, ont des compétences qui n’attendent qu’à être valorisées », renseigne Mohamed Fall, le président du comité local de Linguère.

Il ajoute : « nous disposons d’une banque de données de projets élaborés par des jeunes, des organisations de jeunes , des transformatrices des filières de l’élevage et de produits locaux ; des micro-projets pour valoriser les potentialités naturelles, implanter des structures de formation professionnelle attendent désespérément des financements ». Une coalition entre ces détenteurs de capitaux et le capital humain ‘d’une part et l’Etat et les pouvoirs locaux en place est une réponse plausible, selon l’économiste.

Le forum recommande d’explorer les pistes qui permettront de doter cette partie d’un institut ou d’une faculté tournée vers les sciences et la gestion des ressources pastorales et agro-forestières; le Centre de recherche Zootechniques pouvant transmuer en faculté rattachée à l’UCAD.

Le panel fut animé par un quatuor d’universitaires : Mbaye Thiam, Papa Goumba Lo, Mouhamadou Fallou Mbow respectivement sur «  Bouna Alboury Ndiaye, un visionnaire et un fédérateur, quel pôle territoire pour Linguère ? Et Quelle école pour un développement durable de Linguère ? »  Pr. Samba Ka le modérateur et ses collègues sont tous du Jolof.

Papa Masseck Seck

Commission  Communication Louga 40 de Linguère

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