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Les Envoyés spéciaux de GFM pour la Can crachent sur les 200 mille F Cfa de frais de mission et refusent d’embarquer à bord du vol : eux et You ne dansent pas le tango !

Le 7 décembre 2016, dans une large interview à EnQuête, Youssou Ndour, le Président-directeur général du Groupe Futurs Médias (Gfm), en avait annoncé la couleur. «La taille de Gfm en ressources humaines est très grande et tourne autour de 2 milliards par an», avait-il révélé. Face à cette situation ô combien embarrassante, You en rajoutait cette couche : «je ne peux plus continuer à injecter perpétuellement, mes propres capitaux» pour faire vivre la boîte.

Plus d’un mois plus tard, la vérité semble plus prosaïque. Pour cause, Actusen.com a appris de sources dignes de foi que, pour la couverture médiatique de la Coupe d’Afrique des Nations (Can) Gabon 2017, les journalistes désignés par les Rédactions respectives de Gfm, trainent, encore, à Dakar. Une première, à quelques jours de l’ouverture de la grande messe du football africain et de la première sortie de l’équipe nationale.

En effet, si les journalistes Ousmane Diop (L’Observateur), Mame Fatou Ndoye et un caméraman de la (Tfm), Cheikh Tidiane Diagne et un photographe du site iGfm, sont toujours dans la capitale sénégalaise, la faute est à rechercher aux frais de missions jugés dérisoires comparés aux charges jugées trop lourdes pour la couverture de cet évènement sportif.

Selon des confidences faites à votre Site, au lieu de 75 000 F Cfa prévus, par jour, par le Code de la presse pour des missions à l’étranger, c’est la somme de 150 000 F Cfa qui a été proposée par la Direction de Gfm pour couvrir les trois matches du premier tour des Lions du Sénégal. Et si les poulains à Aliou Cissé passent, la Direction verra les modalités de rallonge du montant. 

Les envoyés spéciaux crachent sur les 200 mille couvrant les matchs de Poule des Lions… 

Une somme jugée insignifiante par les reporters et jetée à la figure des responsables de Gfm au cours d’une rencontre qui a eu lieu, ce mardi, dans les locaux de Tfm. Se barricadant ainsi, la Direction remue ciel et terre pour tenter d’éteindre le feu et puise dans ses dernières ressources. Ce mercredi, elle a convoqué une réunion de crise. A la suite de laquelle, elle s’engage à donner 50 000 F Cfa de plus pour porter les frais du premier tour à 200 000 Fcfa.

Mais c’était mal connaître les journalistes concernés. Qui, comme un seul homme, ont refusé de toucher les sous et décidé de boycotter tout simplement la Can.

…la Direction générale convoque une réunion de crise, mais les « rebelles » refusent de toucher aux « sucettes »

Jusqu’au moment où nous couchions ces lignes (17heures passées), nos interlocuteurs confient que la case de You brûle. Même si elle ne se consume pas. Car les responsables tentent, à tout prix, d’étouffer l’affaire pour ne pas faire du bruit.

Les lignes de crédits téléphoniques octroyées à certains responsables dans le cadre du travail sont coupées

Afin que nul n’en ignore, Babacar Ndaw Faye qui a accompagné les Lions au Congo, n’est pas parti pour la Can. Il revient, d’ailleurs, aussitôt après le match de ce mercredi contre les Diables Rouges du Congo, a appris Actusen.com. Qu’en sera-t-il, si les confrères de Dakar refusent d’embarquer? Seuls Dieu et You savent.

Aussi, a appris Actusen.com, cette affaire de prime pour la Can n’est que la face visible de l’iceberg. Puisque des restrictions drastiques des avantages de fonctionnement sont opérées, depuis quelque temps, dans la boîte. Les lignes de crédits téléphoniques octroyées à certains responsables dans le cadre du travail sont coupées.

Comme au Magal de Touba, Gfm au cœur d’une affaire de primes

On se rappelle, encore, le bruit qui a accompagné la couverture médiatique de l’édition 2016 du Magal de Touba. Des reporters avaient tout bonnement préféré passer la main plutôt que de se rendre dans la capitale du « Mouridisme », avec les poches « trouées ». Comme le révélait, à l’époque, Actusen.com.

Joint par téléphone par Actusen.com, Charles Faye, chargé de communication du Groupe de presse semble se la jouer clair-obscur.  «Je crois qu’ils sont 6 et les trois premiers partent, si je ne m’abuse, cette nuit», déclare-t-il, au bout du fil. Mais à la question de savoir si des problèmes de primes ne seraient-ils pas à l’origine de ce départ en rangs séparés, Charles Faye rétorque : «non, ce sont des problèmes de places dans l’avion ».

Charles Faye invoque un manque de places dans le vol et tente de rassurer les plus sceptiques

Il renchérit : « le reste partira après. Pas de problème. Je ne sais pas ce que veut dire ce problème», a-t-il ajouté, non sans verser dans l’humour en ces termes : «mais Gaston, tu es dans quel journal encore ? ». La réponse donnée, Charles Faye glisse ce bout de phrase assassin : «dis leur que Charles, qui a 30 ans de journalisme en a ri». Ambition noble, à condition qu’il ne s’agisse pas d’un rire jaune.

Gaston MANSALY (Actusen.com)

 

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