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Les magistrats exigent du Gouvernement la satisfaction de ces trois conditions : sans quoi, ce sera la guerre !

L’Union des magistrats du Sénégal n’est pas disposée à courber l’échine, face au projet de texte portant sur le Statut de la Magistrature, sur le Conseil supérieur de la Magistrature, ainsi que sur l’abrogation et le remplacement de la loi organique n° 2008-35 du 08 août 2008 relatif à la Cour suprême.

En effet, en Assemblée générale, ce samedi 26 novembre, les magistrats invitent « solennellement le gouvernement à maintenir l’âge de la retraite à 65 ans pour tous les magistrats », exhortent « le gouvernement à réintroduire les dispositions préalablement adoptées par l’assemblée intérieure de la Cour suprême » et exigent « la réintroduction de la disposition prévoyant la tenue régulière des réunions du Conseil supérieur de la Magistrature.

Et si le Gouvernement fait la sourde oreille, l’Ums n’entend pas s’apitoyer sur son triste sort. Car l’Assemblée générale a déjà fini de « donner mandat au Bureau exécutif pour mener toutes actions appropriées, tant au plan interne qu’international pour préserver l’indépendance de la magistrature ».

Ce qui a le mérite au moins, d’être clair comme l’eau de roche pour les autorités. Qui tiennent à leur dur désir de faire adopter le texte de la controverse par l’Assemblée nationale. Où les députés vont, à coup sûr, la faire passer comme lettre à la poste.

Pour rappel, à l’issue de leur rencontre de ce samedi, les magistrats ont adopté une résolution, dans laquelle ils considèrent l’absence de concertation dans l’élaboration finale desdits textes et la non-intégration des observations du Bureau exécutif aussi bien dans le projet de loi organique relatif au Statut des magistrats que dans celui portant organisation et fonctionnement du Conseil supérieur de la Magistrature.

Aussi, ils dénoncent la dénaturation, avant  son adoption en Conseil des ministres, du projet de loi organique sur la Cour suprême,  examiné en Assemblée intérieure de ladite Cour ; l’adoption en Conseil des ministres avec des dispositions discriminatoires sur l’âge de la retraite du projet de loi organique portant Statut des  magistrats.

Alors, se pose la question de savoir, si l’escalade entre les deux parties ne faiblit pas, les magistrats pourraient-ils se réveiller et engager une grève générale sur toute l’étendue du territoire national? En tout cas, si la réponse est oui, ce serait une grande première dans l’histoire du Sénégal, dirait-on.
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