L’entourage du dictateur gambien commence à se vider de sa substance. En effet, Libération annonce, dans son édition de ce 13 décembre 2016, qu’après le ministre de l’Intérieur, ses collègues Abdou Jobe et Ismaéla Sanyang fuient Banjul.
Ils ont transité par l’Aéroport Léopold Sédar Senghor de Dakar, renseigne le canard de Mermoz-Sacré-coeur. Jobe devait rallier Bruxelles, alors que la destination de Sanyang n’était pas connue de nos sources. C’est la troisième fois, en l’espace de quelques mois, que des membres du Gouvernement de Jammeh prennent la tangente.
Avant eux, l’ancien ministre de l’Intérieur, brièvement interpellé à l’Aéroport de Dakar, avait pu rallier la Suède.
On savait, déjà, que la Cour suprême gambienne, dont les membres sont nommés et révoqués par décret présidentiel, n’existe qu’en rêve. Dans la mesure où, à l’exception d’un membre, tout le reste de la troupe a été balayé par le sanguinaire Yaya Jammeh.
Sur ce, le journal explique que les juges Gibou Janneh et Raymond Sock ont été les derniers à avoir été broyés par le Président gambien, battu par les urnes, mais qui refuse de lâcher du lest. Avant eux, le Pakistanais Ali Nawaz Chowhan, a été limogé de ses fonctions et sommé de quitter la Gambie, dans les 72 heures, ayant suivi la modification du décret présidentiel.
Il avait remplacé le Nigérian Emmanuel Fagbenie débarqué lui aussi par Yaya Jammeh. Qui, auparavant, avait porté son chgoix sur Mabel Yamba Agyemang qui n’aura exercé que pendant six mois.
Finalement, c’est Fagbénie qui assure l’intérim de la Présidence d’une Cour suprême, dont il est le seul membre et qui ne s’est pas réunie depuis deux ans, maintenant. D’ailleurs, l’Ordre des avocats gambien s’est fendu d’un communiqué pour s’en plaindre.
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