Si José Mourinho était déjà fan des jeunes Lionel Messi et Andres Iniesta, l’entraîneur portugais n’était pas tendre avec Carles Puyol ou Ronaldinho.
Adjoint de Bobby Robson lorsque celui-ci officiait sur le banc du Barça (1996-97), José Mourinho, devenu l’entraîneur de Chelsea en 2004, n’avait pas manqué ses retrouvailles avec les Blaugrana en Ligue des champions au printemps 2005. Battus 2-1 à l’aller, les Blues avaient eu le dernier mot à Stamford Bridge grâce à un but de John Terry dans le dernier quart d’heure (4-2).
Un an plus tard, les deux équipes allaient de nouveau se retrouver en huitièmes de finale de la C1 mais cette fois José Mourinho avait dû s’avouer vaincu, le Barça s’imposant 2-1 à Londres avant de valider sa qualification au Camp Nou au retour (1-1) grâce à un but de Ronaldinho. A en croire les notes de ses carnets avant cette double confrontation face aux hommes de Frank Rijkaard, le technicien portugais n’avait d’ailleurs guère d’estime pour le n°10 brésilien.
Ronaldinho, ce tricheur
« Très mauvais repli et travail défensif: à exploiter. Tricheur, tombe tout le temps. » Voilà, ce qu’écrivait José Mourinho au sujet de celui qui venait de remporter le Ballon d’or, à en croire les notes publiées par le Mirror. Et force est de constater que l’entraîneur de Chelsea avait également une piètre opinion de Carles Puyol, l’emblématique défenseur barcelonais. « Agressif mais très émotif. Devient fou avec l’arbitre dès qu’on commet une faute contre lui. Mauvais positionnement (suit l’attaquant au milieu) et mauvais commandement de la défense (hors-jeu quand ce n’est pas possible). »
Les jeunes Andres Iniesta et Lionel Messi trouvaient en revanche bien plus grâce à ses yeux. « Vient toujours du banc. Joueur très dynamique. Grand rayon d’action. Vitesse de mouvement et vitesse d’exécution. Joueur intelligent », appréciait notamment José Mourinho au sujet du milieu de terrain espagnol. Quant au prodige argentin, s’il notait un « pied gauche exclusif » et « des comportements identiques à ceux de Ronaldinho », il louait sa « qualité », sa « vitesse ». Surtout, celui qui allait devenir quintuple Ballon d’or par la suite apparaissait déjà, à 19 ans, « incroyable en un contre un ». Cette fois, le Special One avait vu juste.