C’est un mouvement double ! Les avocats de Karim Wade, en réaction au verdict du Tribunal de Grande instance de Paris qui a débouté l’Etat du Sénégal dans l’affaire des Appartements du 16ème Arrondissement de Paris, jubilent et cognent, sévèrement, contre Macky Sall, son régime et la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). Voici, à cet effet, l’intégralité du communiqué des avocats du fils de l’ancien Président de la République, Abdoulaye Wade, parvenu à Actusen.com.
COMMUNIQUE
« La justice française vient de rejeter les demandes présentées par l’Etat du Sénégal pour obtenir la confiscation des biens appartenant à Karim Wade. L’Etat du Sénégal se prévalait de l’arrêt tant décrié de la Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite (CREI), juridiction d’exception ressuscitée par le President MackySall en violation de la Constitution et des conventions internationales signées par le Sénégal.
Ce jugement, solidement argumenté écarte l’une après l’autre les accusations portées contre Karim Wade en constatant qu’aucun des faits invoqués contre lui ne constituait une infraction.
Ce revers s’ajoute à une longue série de déconvenues judiciaires infligées à l’Etat du Sénégal, par la Cour de Justice de la CEDEAO, par le Procureur de Paris qui a classé sans suite la plainte déposée contre Karim Wade et par le Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire. Ce nouveau désaveu cinglant confirme que les arrêts de la CREI et de la Cour Suprême du Sénégal visant M. Karim WADE sont dépourvus de toute valeur.
Ces arrêts, rendus dans des conditions gravement attentatoires aux droits et libertés fondamentales de M. Karim WADE, sous la houlette des magistrats Henry Grégoire DIOP, Mamadou Badio CAMARA et Abdourahmane DIOUF, ne sauraient désormais recevoir -comme vient de le prouver la décision de la justice française – aucun effet dans un Etat où la justice est rendue par des magistrats libres et indépendants du pouvoir exécutif, dans des procès justes et équitables comme le prévoit les Traités internationaux que tous les régimes démocratiques s’attellent à respecter.
- Karim WADE, est la victime d’un complot politico-judiciaire, ses droits ont été piétinés par des fonctionnaires exclusivement mus par leur souci de plaire à MackySall. Il poursuivra sans relâche, son combat pour le respect de ses droits et libertés fondamentales notamment en saisissant les juridictions internationales en vue d’obtenir la réparation du préjudice politique,matériel et personnel qu’il a injustement subis ».
Fait à Dakar, le 26 septembre 2016
Le Collectif des Avocats de M. Karim WADE