Monsieur l’ancien Premier Ministre,
Nous avons lu, avec un intérêt particulier, la Lettre que vous avez adressée à Son Excellence Monsieur le Président de la République. Certes, dans notre pays, toutes les citoyennes et tous les citoyens ont le loisir et le droit d’interpeller le Chef de l’Etat, conformément aux exigences et Principes de l’Etat de Droit et de la République. Mais, quand il s’agit de vous, en plus des vérités énoncées en supra et au regard de votre statut politique de Chef de Parti, ces vérités ne vont plus de soi. Elles deviennent problématiques.
D’abord, Monsieur l’ancien Premier Ministre, et les premiers mots de votre Lettre sont suffisamment expressifs pour en témoigner, quelle est la logique posturale qui vous guide ou, en termes plus simples, de quelle légitimité vous prévalez – vous pour écrire cette Lettre ? En écrivant que « JE vous invite, respectueusement, à publier sans DELAI l’accord… », vous n’êtes plus dans l’invite, mais bien dans l’injonction, l’ordre impératif et l’exigence absolue ! Vous n’êtes pas le Citoyen qui réclame, ni même le Chef de Parti qui souhaite. Vous ne parlez point au nom de l’Opposition, encore moins des populations. Vous parlez en votre nom propre, dans une prétention indue que rien ne fonde sinon un égocentrisme empierré dans une idéalité politique qui vous noie dans l’illusion d’être un Archange éloigné et supérieur aux pauvres humains que nous sommes. Toutefois, c’est dans votre approche qui empeste la jactance triviale, des questions posées, que vous révélez les limites de votre démarche. Vous dites que « Une fois l’accord publié, les SPECIALISTES en la matière pourront DIRE EN CONNAISSANCE DE CAUSE, SI VOUS TRAVAILLEZ DANS L’INTERET DES SENEGALAIS ». Extraordinaire !! Vous reconnaissez que vous n’êtes pas « Spécialiste en la matière », et que de facto, vous ne devriez pas en parler. Dans le même temps, vous continuez à en parler, avec des propos surprenants sur le contexte et la valeur de l’Accord dont les circonstances et le contenu vous échappent totalement. L’usage du « souvent » (qui signifie « pas toujours »), enlève toute crédibilité au commentaire emprunté, aérien et s’engouffrant dans des pistes sinueuses. Et puis, Monsieur l’ancien Premier Ministre, depuis quand les « Spécialistes » doivent – ils « dire », juger ou évaluer un Président de la République, démocratiquement élu par un peuple souverain ? Ne transférez – vous pas, votre posture censoriale sur des «Spécialistes » qui sont, par ailleurs, tout, saufs unis dans la perception et les conclusions ? Ou parce que le peuple vous a désavoué durant les Elections tenues au Sénégal depuis 2012 (dont la dernière vous expulse du Département de Thiès) que vous comptez le « contourner » par une stratégie d’évitement? Poursuivant vos philippiques, vous agitez la rengaine, l’alpha et l’oméga de toute l’Opposition unie autour d’un seul « élément de langage » que constitue la « Pétropolitique», c’est – à – dire les arguties et autres affabulations concoctées autour du Pétrole et du Gaz à produire ! Dans vos propos, tout y est . Vous dites que le Président a « refusé d’annuler le Permis octroyé à PETROTIM » sans pour autant préciser que ce permis avait été octroyé par Wade et en ignorant, royalement, les explications nettes et sans équivoques fournies par le Premier Ministre lors de sa Conférence de Presse portant sur la position de l’Etat du Sénégal sur cette question !!
Vous soutenez, sans sourciller que le contrat est « entaché d’irrégularités ETABLIES ». Par qui et en quoi, y – a t – il eu « irrégularités établies » ? Subitement, vous versez dans le discours divinatoire en posant la problématique du « Risque International » qu’absolument rien, dans l’origine et la gestion du dossier ne devrait convoquer. Miroir de vos illusions perdues, l’usage de l’anaphore, rappelle votre personnalité intrinsèque : « JE vous renouvelle mon invitation à vous pencher sur les intérêts supérieurs de notre peuple » !!!
Ah bon ? Vous, le pensionnaire de St James vous autorisez pareille attaque? Comment vous, l’un des grands artisans du tristement célèbre « Protocole de REBEUSS » signé sur le dos du peuple sénégalais, sur le mode mafieux de partage de butin, de rapine et de vol des deniers publics, pouvez – vous vous fendre d’une telle Déclaration ? Pourtant, dans vos délires hallucinés, vous ne vous êtes pas aperçu de la confusion qui suinte de vos propos. Vous parlez du « peuple » dont le Président de la République « ne semble PLUS percevoir la détresse… ». Vous n’avez pas dit « PAS » mais « PLUS » .Devrions – nous comprendre par là que selon vous, le Président « Percevait » tout ce qui touche au peuple ?
Empruntant les sables mouvants de la « politique politicienne », vous exhumez le vieux discours portant sur les « Proches » du Président ! Il nous est facile de comprendre cette attaque tant il est vrai que de « Proches », vous n’en avez plus ! Abandonné par tous vos compagnons historiques, vous êtes devenu un Gourou d’un Groupe Sectaire qui, pour suivre, actionne deux leviers : la « stratégie du charognard » par l’utilisation de la force électorale d’un vieil adversaire en grand danger politique (M. Khalifa SALL) et une présence médiatique permanente en Tout et sur Tout !!
Monsieur l’ancien Premier Ministre,
Vous informez d’une réflexion qu’aurait faite un Compatriote sur le « PEU » que ferait le Président de la République, non sans préciser que cela serait lié au fait « qu’il a fermé son accès à la vérité». Autrement dit, le Président « FAIT », mais « PEU ». Mais, si ce point de vue crypto – personnel était avéré, comment expliquer alors, que le Peuple Sénégalais a accordé et accorde toujours sa confiance au Président de la République et à son Camp ?
Mais, Monsieur l’ancien Premier Ministre, ce qui est outrageant, outrancier et immoral, demeure votre référence à la « VERITE » ! Ne savez – vous pas que, pour l’écrasante majorité du peuple sénégalais, à chaque fois que vous ouvrez la bouche, la Vérité déserte les lieux ? Toute votre trajectoire politique n’est – elle pas suffisamment éloquente pour valider cette affirmation ? Nul besoin alors, de « Verbatim » pour illustrer le chapelet de faits et de déclarations par lesquels vous témoignez de votre statut d’ennemi de la vérité !!!
Enfin, Monsieur l’ancien Premier Ministre,
Vous dites avoir effectué une randonnée pédestre dans le Vélingara, un grand fief du Président de la République, pour y dénicher des propos populaires configurant le « bon Chef ».
Mais, dans le KAJOOR des profondeurs, la pensée populaire, souligne une très grande vérité : « Kou teulé day yaakaar né kenn manoul »
Notre expérience avec vous nous renseigne que vous avez dépassé le stade du « Tchouné ».
Vous êtes simplement « IDY TEULE » !!!
« Juvénilement » Vôtre, Monsieur l’ancien Premier Ministre !!!!!
Pour le COMITE DE RIPOSTE DES JEUNESSES REPUBLICAINES UNIES
MEISSA MAHECOR DIOUF