Chers Camarades,
Je me permets de vous écrire en tant qu’enseignant soucieux de ma carrière et de celle de mes camarades pour vous “aider” à ouvrir les yeux pendant qu’il est encore temps. Le combat qui se dresse devant nous me parait inéluctable et nous ne pourrons le gagner que si nous unissons nos forces. La récente grève des transporteurs peut nous servir de référence.
Chers Camarades, votre posture paraissant vaniteuse et prétentieuse risque de vous hisser bassement et vous ensevelir dans les décombres des déroutes séculaires jusque-là jamais connus du syndicalisme.
Chers camarades, vous ne pouvez pas prétendre appartenir à la plateforme G7 et vous réunir à deux pour un plan d’action qui sent trop la scission.
Vous n’avez pas le droit, sous quelque prétexte que ce soit, d’ignorer les autres syndicats du G20, je vous invite, je vous en conjure, créez ce cadre qui permettra d’unir tous les appareils syndicaux pour entreprendre ensemble le combat, le gagner et fermer cette page de notre histoire professionnelle qui ne fait que souiller notre belle carrière.
A l’heure qu’il est, il est évident qu’un Secrétaire Général National comme M. Dame Mbodj ne peut être ignoré du combat parce qu’il faut le dire, il s’est légitimement créé une place pour avoir à maintes reprises lutté contre les injustices que subissent les collègues à travers le pays. En guise d’exemple, quand l’autorité a voulu injustement redéployer le collègue Khalidou Tall (n’appartenant pas à son syndicat), maitre d’arabe à l’école élémentaire Sinthiou Bamambé, M. Mbodj s’est volontairement investi pour lutter contre cette injustice. Dans la même période, il a activement et physiquement participé au point de presse tenu à Barkédji (distant de Dakar de 300km) par le collectif des enseignants pour réclamer justice pour Abdoulaye Diop Fall (qui n’est pas du CUSEMS AUTHENTIQUE), le professeur d’arabe mis aux arrêts depuis le mois d’Aout dernier. En plus, au lycée Talibou Dabo de Dakar, les collègues qui dénonçaient l’encombrement des environs de leur établissement provoquant des perturbations dans les enseignements apprentissages ont vu l’engagement inconditionnel et spontané du camarade Dame Mbodj qui a permis d’avoir gain de cause. Il est donc « omniprésent » aux cotés des enseignants au moment où vous autres, vous restez injoignables. Nous (la base) estimons que pour des raisons d’égo et des problèmes crypto personnels, il est inadmissible d’exclure de manière délibérée un combattant aussi fervent et tellement véhément quand il s’agit de défendre les enseignants. La base refuse catégoriquement et légitimement de suivre des plans d’actions sectaires à résultats partiels et peu probants. Il urge par conséquent de surpasser vos différends, de faire des concessions afin que le résultat escompté soit obtenu exhaustivement. Oui, elle ne veut pas de ces plans d’actions d’une hétérogénéité obscure et douteuse. Déjà, pas mal de collègues, autrefois engagés et respectueux des mots d’ordre ont aujourd’hui jeté l’éponge à cause des dysfonctionnements notés dans l’entreprise de la lutte.
Chers camarades Sène et Ndoye, ne donnez pas raison à tous ceux qui prétendent (à tort peut être) que vous êtes manipulés par des politiques et à ceux-là qui vous taxent de politiques au point de compromettre notre lutte, ce qui nous laissera davantage dans une situation misérable.
Nous vous appelons solennellement à accepter la main tendue du camarade et Secrétaire Général National Dame Mbodj et inviter les autres les Secrétaires Généraux de syndicats à vous rejoindre dans la lutte pour plus d’efficacité et d’efficience.
Enfin, chers SGN, pensez à paralyser le système éducatif en augmentant les jours de grève, donc en intensifiant la lutte.
IBRA SOW, professeur d’espagnol au lycée ex-cem Barkédji IEF Linguère (IA Louga)