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Libération de détenus en Syrie: la ligne de crête entre réconciliation et justice

Dans le nord-est syrien, alors que sur le front les forces arabo-kurdes ont lancé l’assaut sur les derniers territoires encore sous contrôle de l’organisation terroriste, l’administration kurde a procédé à une libération groupée: 300 personnes accusées d’appartenance au groupe terroristes ont été relâchées. C’est la première libération d’un nombre aussi important de prisonniers. Elle a été réalisée à la demande de chefs tribaux de la région et soulève une question importante: comment reconstruire la société après les horreurs de l’organisation Etat islamique?

L’administration kurde au pouvoir dans la région semi-autonome du Nord-Est syrien l’affirme :  les personnes relâchées n’avaient pas de sang sur les mains.

Appartenir à l’organisation Etat islamique peut vouloir dire beaucoup de choses: Certains ont combattu, d’autres ont par exemple accepté d’effectuer des livraisons d’armes ou de nourriture en échange d’argent pour survivre et nourrir leur famille.

Le chemin de crête entre réconciliation et justice

Aujourd’hui la question se pose en Syrie comme en Irak : quel est le chemin à suivre entre réconciliation et justice ? Sur quelle preuve condamner chaque accusé ? Avec quels moyens offrir un procès juste à chaque détenu ?

En Irak voisin, au lendemain de la victoire de l’armée irakienne contre l’organisation Etat islamique à Mossoul, des centaines d’hommes et adolescents ont été exécutés sommairement sans l’ombre d’un procès. Ils étaient soupçonnés d’appartenance à l’organisation Etat islamique.

► voir le rapport des Nations unies sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires en Iraq, du 14 au 23 novembre 2017.

En 2014 le groupe terroriste s’était justement appuyé sur le sentiment d’injustice vécu par certaines communautés arabes sunnites pour installer son autorité dans la région. Les organisations de défense des droits de l’Homme telles que Human Rights Watch tentent d’alerter les autorités irakiennes et kurdes. L’histoire l’a prouvé : les règlements de comptes et une justice expéditive ne feront qu’ouvrir de nouvelles portes vers la violence et la guerre.

rfi

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