Au Liberia, la Cour suprême rejette la demande d’annulation du premier tour de l’élection présidentielle le 10 octobre. Il y aura donc un second tour dont la date n’est pas encore fixée. Il opposera l’ex-star de football George Weah arrivé en tête du premier tour avec plus de 38 % des voix, au vice-président sortant Joseph Boakai qui a lui obtenu plus de 28 %. Joseph Boakai qui avait saisi la Cour suprême, avec le candidat en troisième position avec 9,6% des voix Charles Brumskine du parti de la Liberté. Les deux leaders ont finalement été déboutés. Une décision qui met fin à un long suspens électoral.
Le suspens aura duré plusieurs semaines et plus de trois heures encore jeudi 7 décembre, le temps pour la Cour suprême de lire 126 pages d’arguments détaillés afin de démontrer que s’il y avait eu des fraudes, elles n’avaient pas l’ampleur avancée par Charles Brumskine et Joseph Boakai.
Selon la majorité des juges de la Cour suprême, les deux candidats ont échoué à apporter la preuve d’une fraude généralisée qui remettrait en cause les résultats du premier tour. La Cour suprême rejoint ainsi la décision de la commission électorale qui avait elle aussi jugé fin novembre que les plaignants n’avaient pas apporté la preuve irréfutable des fraudes avancées.
Mais la plus haute juridiction du pays pose cependant certaines conditions à l’organisation d’un second tour et notamment la révision des listes électorales très critiquées.
Le compte à rebours du second tour est donc lancé : il devra être organisé rapidement, Ellen Johnson Sirleaf terminant son mandat mi-janvier ; un mandat qui se sera terminé sur fond de polémique. La présidente s’est en effet retrouvée au cœur de la tourmente électorale ces dernières semaines, accusée d’avoir conclu une mystérieuse entente avec le candidat arrivé en tête George Weah, ce qu’elle a vigoureusement démenti.
Avec RFI