ACTUSEN
People & Sports

LIGUE1, Paris-SG : Hatem Ben Arfa et ses entraîneurs : des relations souvent compliquées

Pour l’instant écarté du groupe parisien par son coach Unaï Emery, Hatem Ben Arfa n’en est pas à sa première incompréhension avec un entraîneur. Elles ont d’ailleurs souvent influé sur ses choix de carrière.

A Lyon, une mise à l’écart qui entraîne un départ

Après trois saisons dans le groupe professionnel lyonnais sous les ordres de Paul Le Guen puis Gerard Houllier, Hatem Ben Arfa, 20 ans, gagne enfin sa place dans le onze de départ d’Alain Perrin. Mais, au fil de la saison, son comportement sur le terrain va lui jouer des tours. «Hatem n’est pas régulier dans ses performances individuelles et collectives, indique Perrin pour expliquer sa non titularisation lors du huitième de finale aller de Ligue des champions contre Manchester United en février 2008. Il se disperse, abuse de solutions individuelles.

Il ne met pas son talent au service de l’équipe». Une mise à l’écart qui en appelle d’autres puisque, malgré un titre de meilleur espoir de Ligue 1 décerné par l’UNFP, il ne débute qu’une seule des treize dernières journées de Championnat. En fin de saison, le joueur va au bras de fer avec ses dirigeants et rejoint Marseille pour 12 millions d’euros.

Gerets «n’avait jamais vu ça»

Sur la Canebière, l’idylle n’a pas duré longtemps. Après un bon début de saison de sa recrue, Eric Gerets décide de le laisser sur le banc lors de la venue du PSG à Marseille (10e journée, 26 octobre 2008). Une décision incompréhensible pour Ben Arfa qui refuse de rentrer en cours de match. «Je n’ai jamais vu ça», avoue Gerets à l’issue de la rencontre, perdue 4-2. Malgré des excuses en conférence de presse, HBA, qui retrouve une place de titulaire pour quelques matches, glissera sur le banc au fil de la saison. «Il m’a parfois rendu fou. Quand il est remplaçant, il fait un très bon match mais en titulaire il est moins bon», déclarera Gerets à La Provence en fin de saison.

Avec Deschamps, ça n’a pas duré longtemps

Alors que Deschamps a remplacé Gerets à l’OM, Ben Arfa pense y débuter une seconde carrière. Mais, là encore, la lune de miel ne dure que quelques semaines. Dès le mois de novembre 2009, Ben Arfa, lassé d’être remplaçant, s’en prend à son entraîneur. «Tu me casse les c…», lui aurait-il balancé pendant un entraînement. Si Deschamps clôt rapidement l’incident, le joueur, bien décidé à quitter le club, par au clash avec ses dirigeants en fin de saison. «Je ne retournerai plus à la Commanderie. C’est fini. Je suis prêt à ne pas jouer de la saison. J’ai ma fierté, ma dignité. Je ne suis pas un bouche-trou. Je ne suis pas un paquet de lessive […] Je n’ai plus envie de travailler avec ce coach. C’est un problème de confiance. Le courant ne passe pas», déclare le joueur dans un entretien surréaliste à L’Equipe le 15 août 2010. Il obtiendra gain de cause et sera prêté à Newcastle pour une saison.

Pardew ne pouvais plus le gérer

C’est finalement avec Alan Pardew à Newcastle que Ben Arfa sera resté le plus longtemps. Après une première saison tronquée par une fracture de la jambe, il enchaîne un exercice de bonne facture en 2011-2012 (30 matches, 6 buts) et participe à l’Euro. Pourtant, l’ancien Lyonnais, devenu chouchou de Saint-James Park, va finir par s’attirer les foudres de son entraîneur. «Nous avons un niveau de professionnalisme dans notre travail auquel il doit se soumettre. Tant qu’il ne le fera pas, il ne fera pas partie de l’équipe première», déclare Alan Pardew à l’été 2014, avant de s’en séparer.«Ben Arfa était devenu impossible à gérer», expliquait-il au Chronicle Live en février 2016.

A Hull, il courrait moins que le gardien

Prêté à Hull pour se relancer, Hatem Ben Arfa n’y fera pas de vieux os. Après huit matches joués, il est écarté par l’entraîneur, Steve Bruce. Là encore, le technicien pointe son manque d’effort à l’entraînement et en matches. Le 13 décembre 2014, HBA rompt carrément son contrat. «Quel gâchis… C’est criminel, car ce mec peut vraiment bien jouer s’il le veut, mais je doute de son amour pour le jeu.

Pour être grand, tu dois être un joueur d’équipe, pas un soliste. Honnêtement, lors de son dernier match avec nous, contre Manchester United, notre gardien a couru plus que lui. J’ai dû le remplacer tôt parce que j’avais besoin d’envie et de combat et il n’apportait rien de cela», déclarait Steve Bruce courant janvier 2015, alors que le joueur était sur le point de s’engager avec Nice. Un transfert invalidé par la FIFA, qui interviendra en août suivant, avec la réussite que l’on connaît.

Avec Francefootball

Leave a Comment