Il n’est jamais trop tard pour bien faire. Cette assertion semble être bien comprise par la responsable de l’APR à Linguère. Diamy Sow pour ne pas la nommer, qui ne cesse d’imprimer des marques indélébiles contre l’oubli, a encore posé un geste fort qui restera à jamais graver dans la mémoire collective.
En effet, elle a remis un fauteuil roulant et une enveloppe financière très importante à Ousmane Sarr, un jeune chauffeur qui avait été atteint par balle par les gardes forestiers de la brigade de Dahra l’année dernière.
La cérémonie de remise de ce bijou ô combien important a eu lieu à Diacksao en présence du maire de Dahra, Momar Ndiaye, de celui de Affé Djoloff, Cheikh Niang, de la 1e Adjointe au maire de Mbao (Dakar), Rama Kandji, du 1e Adjoint au maire de Thiamène Pass, Sidi Tall et de l’ancien international Sénégalais, Saliou Sidibé .
Dans une ambiance pathétique, les parents de la victime, qui jusque-là, est cloué sur son lit, ont magnifié ce geste de Diamy Sow car disent-ils, « le fauteuil va lui permettre de se déplacer tout seul.
Pour ceux qui ne s’en souviennent pas, la scène avait eu lieu l’année dernière dans la Commune de Affé Djolof. Un indicateur de la brigade des Eaux et Forets de Dahra, avait tiré à bout portant sur Ousmane Sarr qui transportait une cinquantaine de sacs de charbon de bois vers Touba. Arrivé à hauteur de Darou Khoudoss, des gardes forestiers en faction dans cette zone ont sommé le chauffeur de s’immobiliser. Il s’en est suivi une course poursuite. C’est ainsi qu’il avait été atteint par balle dans le dos. Ousmane Sarr avait ainsi perdu le contrôle du volant et le véhicule s’était renversé. Réveillé par le bruit, les villageois, l’avaient extirpé du véhicule et conduit à l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga.
A signaler qu’il y a de cela quelques mois, mis au parfum, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Aly Ngouille Ndiaye, très sensible à la douleur de l’ex-chauffeur, a pris en charge les frais d’hospitalisation dans une grande structure sanitaire du pays, mais en vain.
Ce qui est surprenant dans cette affaire c’est que le garde forestier, qui a commis cet acte barbare, vaque, librement, à ses occupations. Et, pourtant, nos gouvernants ont l’habitude de dire que «la loi est impersonnelle».
Moustapha Ndiaye, Correspondant à Linguère (Actusen.com)