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Lutte contre les tortures: les agents d’exécution des lois à l’école de l’observatoire national des lieux de privation de liberté à Linguère

Un Comité Départemental de Développement (Cdd) pour baliser le terrain à l’atelier de formation a été présidé par le représentant de l’exécutif à Linguère.

L’atelier organisé au centre de formation technique  par l’observatoire national des lieux de privation de liberté (Onlpl) en partenariat avec l’Union Européenne (Ue), a regroupé les agents d’exécution des lois.

Ces derniers ont planché pendant une matinée autour de la problématique des mauvais traitements ou des risques de tortures dans les lieux de privation des libertés situés dans le département de Linguère en vue de les éradiquer.

Ont pris part à la rencontre, le préfet Amadou Bamba Koné, les responsables des circonscriptions administratives, les autorités judiciaires, les élus locaux, la société civile, les chefs de brigades de gendarmerie du département, des agents de l’Administration pénitentiaire, des douaniers et les agents des Eaux et forets.

Selon l’observateur National des lieux de privation de liberté, Josette Marceline Lopez Ndiaye, «après avoir formé les agents d’exécution des lois afin de mieux les conscientiser sur l’obligation qui leur incombe à respecter la dignité humaine des personnes dont ils sont appelés à assurer la garde  et les sanctions qui peuvent leur être infligées pour avoir recouru à la torture,  la structure procédera à une visite de la maison d’arrêt et de correction  et de la brigade de gendarmerie de Linguère».

Rappelons que la torture et les mauvais traitements demeurent une réalité au Sénégal et plus particulièrement dans le département au cours des dix dernières années.

En effet, vingt personnes au moins sont décédées en détention dans les MAC (Maisons d’Arrêt et de Correction), les brigades de gendarmerie. D’aucuns affirment qu’ils ont subi des tortures dans les brigades de gendarmerie d’autant plus qu’ils ne sont pas assistés d’un avocat durant les premières heures de leur garde à vue.

Le préfet de Linguère Amadou Bamba Koné s’est réjoui de la présence de l’observatoire National des lieux de Privation de liberté. Il a profité de cette tribune pour réclamer la construction d’une nouvelle maison d’Arrêt et de correction à Linguère car, dit-il, les bâtiments qui datent de l’époque coloniale sont vétustes.

Moustapha Ndiaye, Correspondant à Linguère (Actusen.sn)

 

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