Par la magie d’un raccourci rapide, on pourrait qualifier certaines candidatures déclarés à de la farce pure et dure. En effet, SourceA a appris que les bizarreries et autres faits insolites ont coulé comme un long fleuve tranquille dans les dossiers de certains candidats finalement recalés par le Conseil constitutionnel. Morceaux choisis : Avec deux mamans à l’état-civil, Amsatou Sow Sidibé n’a pas déposé de caution ni de parrains, mais plutôt des fichiers contenant des liens ; avec 1182 parrains, un dossier de candidature sans numéro de Carte d’électeur, Moustapha Mbacké Diop a proposé une maison qu’il va hypothéquer, en guise de caution ; non seulement, Serigne Moustapha Sy Djamil a remis la photocopie d’un chèque, comme caution, mais celui-ci n’était même pas certifié…REVELATIONS!!!
Le moins que l’on puisse dire est que le Conseil constitutionnel a bon dos. Au motif qu’en dépit du tintamarre et des charivaris provoqués par les candidats déclarés à la Présidentielle du 24 février 2019, nombreux sont ces derniers qui devraient être recalés, dès le début des opérations.
Entre légèreté, actes de sabotage, errements dans la constitution des dossiers, tout y est passé, dans le cadre des dossiers de parrainages qui ont été déposés par certains candidats.
SourceA s’attarde, juste, sur les cas du Professeur Amsatou Sow Sidibé, Moustapha Mbacké Diop, Bougane Guèye Dany, Mansour Sy Diamil, Abdoul Mbaye, entre autres.
Avec deux mamans à l’état-civil, Amsatou Sow Sidibé n’a pas déposé de caution ni de parrains, mais plutôt des fichiers contenant des liens
Selon les informations en possession de SourceA, le dossier d’Amsatou Sow Sidibé aurait dû ne même pas être regardé. Au simple motif que le dossier que l’Universitaire doublée de Juriste est tout sauf un dossier sérieux. La preuve, la leader de ‘’Caar Lenen’’ a présenté aux Sept Sages un Extrait de Casier judiciaire, dans lequel sa mère s’appelle Fatou Hane. Mais également, aussi invraisemblable que cela puisse paraître, sur son Extrait du registre des actes de naissance, la même Amsatou Sow Sidibé, née le 14 Octobre 1953 à Dakar, a une mère qui s’appelle Souleymatou Diaw. En un mot comme en mille, la Juriste est une personne double. Côté pile, née d’une maman Fatou Hane ; côté face, née d’une certaine Souleymatou Diaw.
Les faux et usage de faux n’ont pas été les seuls trous noirs du dossier de l’Universitaire. Car Amsatou Sow Sidibé n’a ni déposé de caution, ni déposé des parrainages sérieux. La preuve, votre journal a appris que l’essentiel de ses fiches de parrainages comportaient des liens, en lieu et place de parrains dignes du nom. Et les Sept Sages tout comme les représentants de la Société civile n’en revenaient pas, quand ils ont ouvert le fichier de la Dame.
L’Universitaire était sanglée dans la camisole d’une saboteuse
Commentaire d’un membre de la Société civile, Observateur dans le cadre du comptage des parrainages : Amsatou était venue pour saboter. Sinon, elle n’aurait pas acheminé au Conseil constitutionnel un dossier frappé de faux et une clé qui ne comportait que des liens, ou presque. Or, pour que le Conseil constitutionnel déclare recevable un dossier, celui-ci doit, au moins, comporter un Certificat de nationalité, une quittance du versement de la caution, une déclaration sur l’honneur (être en règle avec le Fisc). Et si certains pensent que la candidate Amsatou Sow Sidibé a voulu saboter, c’est qu’elle ne saurait ignorer les différents éléments qui sous-tendent la recevabilité d’un dossier de candidature.
Les règles élémentaires que doit respecter une candidature digne du nom
L’autre niveau pour qu’un dossier puisse être déclaré recevable : l’existence, dans le dossier du candidat, de deux fichiers (papier et électronique) de parrainages. Maintenant, une fois ces deux barrières franchies, les candidats déclarés devaient satisfaire à l’exigence des 53.457 parrains (0,8% du fichier électoral) ou 66.820 (1% du fichier électoral).
Les Sept Sages, Gackou et le trop-plein de signatures déposées par le leader du Grand Parti
D’après les infos de SourceA, certains candidats déclarés avaient déposé plus que la fourchette autorisée, c’est-à-dire entre 53.457 ou 66.820. C’est le cas, nous souffle-t-on de Malick Gackou. Le leader du Grand Parti avait déposé plus que le nombre autorisé. Mais le Conseil constitutionnel, ne voulant pas poser d’acte de nature à saper le moral des uns et des autres, a préféré procéder au décompte de son parrainage.
Mais qu’est-ce qui motive le rejet de la candidature de Malick Gackou ? Eh bien, le Conseil constitutionnel a invoqué qu’«il résulte des vérifications auxquelles il a été procédé, conformément aux dispositions de l’article L.120 du Code électoral, qu’il a obtenu, après régularisation, le parrainage validé de 52.911 électeurs domiciliés, à raison de 2000 par région au moins, dans onze régions».
Toutefois, Malick Gackou n’a pas obtenu le minimum de parrainages valides de 0,8% du fichier électoral général exigé par la loi». Dès lors, «il y a lieu de déclarer la candidature de Malick Gackou irrecevable».
Avec 1182 parrains, un dossier de candidature sans numéro de Carte d’électeur, Moustapha Mbacké Diop a proposé une maison qu’il va hypothéquer, en guise de caution.
A en croire toujours les confidences faites à SourceA, Amsatou Sow Sidibé n’est pas l’unique candidat à avoir donné du tournis aux Observateurs de la Société civile et aux Sept Sages. La raison ? Non seulement, il n’a déposé que 1182 signatures. Mais aussi, le fichier électronique susceptible de comporter les signatures n’a pas été déposé. A cela s’ajoute le fait que la déclaration de son dossier de candidature ne contient pas de numéro de Carte d’électeur. Piment sur le gâteau, lorsqu’il s’est agi pour le chef de file de la Coalition «Mbacké Diop Challenged» de verser sa caution dans son dossier, il a purement et simplement expliqué avoir une maison qu’il peut hypothéquer. Qui l’eut crû ? Alors, les Sept Sages n’ont pas eu besoin de bousiller leurs méninges, pour savoir le sort à réserver à son dossier, qui a été, sagement, rangé dans la poubelle des candidatures irrecevables.
Non seulement, Serigne Moustapha Sy Djamil a remis la photocopie d’un chèque, comme caution, mais celui-ci n’était même pas certifié
A cette liste de candidatures aux relents de farce, il faut ajouter le dossier de Serigne Moustapha Sy Djamil. Pour cause, le marabout-politicien a, selon les infos de SourceA, déposé, en guise de caution, la photocopie d’un chèque de 30 millions F Cfa. A ce trop-peu, est venu s’ajouter un trop plein. Parce que, d’après également les confidences faites à votre canard, le chèque de Serigne Moustapha Sy Jamil n’a même pas été certifié par une Banque, pour convaincre les plus sceptiques qu’il est un chèque avec provision.
Autre dossier aux senteurs d’une farce, celui de Guirassy : ses parrainages sur les supports papier et électronique ne sont pas conformes ; son nom ne figurait pas sur ses fiches
Autre candidat déclaré recalé dont le dossier est des plus fantoches : Moustapha Guirassy. En effet, concernant le chef de file de la Coalition ‘’Guirassy 2019’’ non seulement la plupart de ses fiches de parrainages ne comportaient pas son nom es qualité de candidat. Mais pire, les parrainages sur le support papier de l’ancien ministre sous le défunt régime libéral ne correspondaient pas aux signatures contenues dans le support électronique.
D’après les conclusions du Conseil constitutionnel, le candidat de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (Act), Abdoul Mbaye a déposé une liste de 57.365 parrains et après vérifications, «il a obtenu le parrainage validé de 41.667 électeurs». Et par conséquent, «n’ayant pas obtenu le nombre minimal de parrainages d’électeurs inscrits au fichier électoral, il y a lieu de déclarer sa candidature irrecevable».
Pourquoi les 9 chiffres du numéro des parrains de Bougane se sont, souvent, mués en 7 chiffres
Après que le Conseil constitutionnel a recalé sa candidature, le leader du Mouvement ‘’Gueum Sa Bopp’’ s’est électrifié de nervosité. Et a déclaré à qui veut l’entendre qu’en lieu et place des 9 chiffres que devait comporter le numéro de chacun de ses parrains, il s’est retrouvé avec 7 chiffres. Effectivement, dans bien des cas, les numéros de ses parrains étaient à 7 chiffres. Mais cela se justifie par le fait que, concernant certains parrains, leurs numéros à 9 chiffres ont été écrits, avec des espaces. Par exemple, là où il fallait écrire : 191820181, il a été fait mention de : 191 820 181. Ce qui fait que, lorsque la machine imprime ces données-là, elle comptabilise les espaces comme des chiffres. Ce qui fait que les deux derniers chiffres du numéro du parrain sautent, de facto. Etant remplacés par les deux espaces, que le logiciel considère ni plus ni moins que comme des chiffres à proprement parlé.
Selon, également, certaines confidences faites à SourceA, ce sont surtout les parrains recueillis par le candidat déclaré Bougane Guèye Dany, à Diourbel, qui ont surtout subi les affres du ciseau des Sept Sages.
Il est, en outre, expliqué que, sur certaines fiches, les signatures de parrains issus d’un même quartier étaient frappées d’une ressemblance qui ne laissait pas indifférent le Conseil.
SourceA