Le Parti démocratique sénégalais (Pds) semble être requinqué par le verdict du Tribunal de Grande Instance de Paris qui a débouté l’Etat du Sénégal et donné raison à Karim Wade, dans l’affaire des Appartements situés dans le 16ème Arrondissement et qui appartiennent au fils de l’ex-Président Abdoulaye Wade et à son ami Aboukhalil Bourgi.
La preuve, dans un communiqué parvenu à la Rédaction de Actusen.com, les libéraux renouent avec un discours de feu qui ne leur collait plus la peau, depuis la veille de la libération de leur candidat à la Présidentielle de 2019.
Pour ce faire, en insultant une certaine presse traitée de journaux de « Mille collines », ils menacent, ouvertement, les magistrats Henri Grégoire DIOP (Président de la CREI), Abdourahmane DIOUF (Président de la Chambre Criminelle de la Cour Suprême) et Mamadou Badio CAMARA (Premier Président de la Cour Suprême), les ministres Aminata TOURE, Sidiki KABA ainsi que le président Macky SALL et exigent qu’ils se tiennent à la disposition de toute juridiction internationale qui sera saisie.
Motif invoqué : il faut, disent les libéraux, « qu’ils répondent de leurs actes en espérant qu’ils ne vont pas tenter, lâchement, de se réfugier derrière le paravent de l’immunité pour espérer échapper à leurs responsabilités. Ils doivent comprendre que personne n’est au-dessus de la Justice et que, tôt ou tard, ils paieront le prix de leur forfait ». Voici l’intégralité du discours au vitriol, dont s’est fendu le Pds en direction de Macky Sall et son régime. No comment !
INTEGRALITE DU COMMUNIQUE
« Le comité directeur du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) s’est réuni le mercredi 28 septembre 2016 à la permanence nationale Oumar Lamine BADJI sous la présidence du frère Oumar SARR, secrétaire général national adjoint et coordonnateur à l’effet d’examiner l’unique point inscrit à l’ordre du jour et concernant la situation nationale et les exigences du moment.
Le Comité Directeur du Parti Démocratique sénégalais se réjouit et apprécie à sa juste valeur la décision de la justice française qui a débouté l’État du Sénégal de sa demande de confiscation des biens de Karim Wade et de Ibrahim ABOUKHALIL dit Bibo BOURGI qui, lui, en réalité est poursuivi du seul délit de fidélité en amitié.
Cette décision vient après celles, nombreuses, déjà rendues par la Haute Cour de Justice de la CEDEAO, par Le Groupe de Travail des Nations Unies sur la Détention Arbitraire ainsi que par la Doyenne des juges d’Instruction du Tribunal de Grande Instance de Paris déclarant recevable la plainte pour détention arbitraire déposée par notre frère Karim WADE.
Ces décisions permettent de retenir que toutes les fois que les juges ne sont soumis à aucune autorité politique ou gouvernemental ils exercent leur mission avec honneur et impartialité, mais lorsqu’ils sont instrumentalisés par le pouvoir politique, comme c’est le cas dans les poursuites contre Karim WADE, ils sont couchés, et oubliant leur vertu et le droit, rendent service à leurs maîtres.
Une quinzaine de jugesde notre pays ont jeté le discrédit sur nos institutions,simplement pour plaire à Macky SALL qui,dans le seul dessein d’éliminer un adversaire politique,n’a pas hésité à violer la Constitution, toutes les lois de notre pays, les conventions et traités internationaux ratifiés par le Sénégalet intégrés dans son droit interne.
Ces juges qui ont entaché l’honneur de la justice de notre pays devraient être extirpés de la noble institution de la Justice, répondre de leur forfaiture etlibérés de leur servitude.
Après la décision qui vient d’être rendue par la justice française le Parti démocratique Sénégalaise exige la restitution de tous les biensspoliés et volés à Karim WADE et ses compagnons d’infortune. Le PDS exige notamment la restitution de la maison familiale du « Point E » appartenant à Me Abdoulaye WADE saisie par Macky SALL et immatriculée au nom de l’État.
Le Parti Démocratique Sénégalais (PDS) rappelle à leurs devoirs les magistrats Henri Grégoire DIOP (Président de la CREI), Abdourahmane DIOUF (Président de la Chambre Criminelle de la Cour Suprême) et Mamadou Badio CAMARA (Premier Président de la Cour Suprême), les ministres Aminata TOURE, Sidiki KABA ainsi que le président Macky SALL et exige qu’ils se tiennent à la disposition de toute juridiction internationale qui sera saisie pour qu’ils répondent de leurs actes en espérant qu’ils ne vont pas tenterlâchement de se réfugier derrière le paravent de l’immunité pour espérer échapper à leurs responsabilités.Ils doivent comprendre que personne n’est au-dessus de la Justice et que, tôt ou tard, ils paieront le prix de leur forfait.
Depuis que Macky SALL a accédé aux plus hautes fonctions, ses amis, sa famille et son clan sont cités dans de très graves scandales de corruption de toutes sortes, de mal gouvernance et de détournement sans qu’aucune procédure judiciaire ou autre n’ait été ouverte alors que les preuves sont accablantes. Ces scandales de mal gouvernance, de corruption et de détournement de deniers publics portent sur plusieurs centaines de milliards de F.CFA et concernent les projets et marchés de gré à gré opaques et surfacturés, les dossiers MITTAL, PETROTIM, SONATEL, BICTOGO, PAD/NECONTRANS, AUTOROUTE ILA TOUBA, PLATEFORME DE DIAMNIADIO, ÉQUIPEMENTS ET MATÉRIEL MILITAIRES, ABDOULAYE SYLLA et tant d’autres…
Les fonctionnaires ou les enquêteurs de l’OFNAC ou autres qui se sont « aventurés » à enquêter pour éclairer l’opinion sont menacés, harcelés ou radiés.
Macky SALL n’hésite jamais à bloquer la justice ou toute enquête lorsqu’il s’agit de sa famille, ses parents, son clan et ses amis, introduisant au Sénégal l’impunité. Par contre lorsqu’il s’agit de liquider ses adversaires politiques et d’éliminer toute opposition il n’hésite pas à réactiver une juridiction d’exception périmée et frappée de péremption décriée notamment par les organisations de défense des droits de l’homme (Amnesty International, FIDH, LSDH et la RADHO) en y nommant des magistrats qu’il a soigneusement choisis, allant même jusqu’à créer de fausses preuves pour faire condamner ses adversaires politiques.Le jugement du TGI de Paris déboutant l’Etat du Sénégal n’exprime rien d’autre que le rejet avec mépris de la‘’CREI LA HONTE’’ et ses décisions iniques.
De toute évidence la justice internationale, ainsi que l’a demandé le Groupe de travail des nations unies contre la détention arbitraire, exercera toutes les pressions pour que le préjudice subi par Karim Wade soit réparé.
Macky Sall, qui a utilisé l’appareil d’Etat pour écraser un adversaire politique devrait être donc être condamné solidairement avec l’Etat aux réparations
Et s’il conteste la décision rendue par le tribunal de grande instance de Paris, le PDS lui propose d’accepter que le différend soit porté devant la juridiction de l’un des grands pays démocratiques du monde, en lui laissant le choix entre, par exemple, la Suisse, le Luxemburg, la Grande Bretagne, le Canada ou les Etat Unis.
Le PDS, pour sa part, est convaincu que Macky SALL n’aura pas le courage de relever ce défi.
Le Parti Démocratique Sénégalais apporte son soutien total et sans réserve au frère Karim WADE et l’exhorte à se tenir toujours prêt pour porter haut le flambeau de la liberté, de la défense exclusive des droits, de la démocratie et de la transparence. La lutte pour un Sénégal réconcilié avec lui-même ne fait que commencer. La prochaine élection présidentielle pour laquelle il est le candidat de l’espoir, du courage et de la fidélité se tiendra avec lui et il n’y a aucun doute que le candidat Macky SALL sera battu à plate couture, dès le premier tour.
Le comité directeur exhorte les militantes et les militants à participer massivement à la marche des droits et libertés du 14 octobre 2016 pour en faire une réussite exceptionnelle et la réponse de notre peuple à l’arrogance d’un pouvoir incompétent qui n’a que la violence à opposer à ceux qui se battent pour la justice.
Il leur demande également de se tenir prêts pour célébrer les victoires déjà remportées auprès des juridictions étrangères et même les futures qui arrivent à grands pas pour jalonner la marche triomphale du Renouveau et du « SOPI » contre l’arbitraire.
Concernant les élections récentes, le Comité Directeur se réjouit des résultats remarquables obtenus par notre parti qui a su, en seulement une semaine, présenter des listes dans presque tous les départements, démontrant sa forte capacité de mobilisation.
Les résultats obtenus démontrent que notre parti est en ordre de bataille, mais aussi et surtout que la coalition qui a été faite pour faire face à l’arbitraire nous permet d’espérer et de croire en notre capacité à nous entendre et à coopérer pour bouter dehors un régime tout aussi incompétent que dangereux pour notre démocratie.
Le comité directeur dénonce les honteuses manipulations du pouvoir de Macky Sall aux abois quiuse du mensonge d’Etat, avec le support de journaux des ‘’mille collines’’, n’hésitant plus à inventer de fausses accusations contre l’Opposition.
C’est ainsi que le pouvoir a décidé de s’en prendre à notre Secrétaire Général National Me Abdoulaye Wade que l’on présente tantôt comme un autocrate qui accepte de désigner des membres au HCCT après avoir été reçu par Macky, et tantôt comme quelqu’un qui aurait reçu des subsides de sa part.
Ces manipulations ne font pas honneur au Président de la République dont l’un des devoirs sacrés est de protéger non seulement l’institution qu’il incarne mais aussi celui à qui,avant lui, le peuple a fait confiance pour l’incarner et qui s’est acquittéavec honneur de son devoir ».
Fait à Dakar, le 28 septembre 2016
Pour le Comité Directeur
Oumar SARR, SGA et Coordonnateur