On ne tire pas sur une ambulance, a-t-on l’habitude de dire. Mais cette assertion, les travailleurs de Com7 refusent d’en faire leur. En effet, dans un communiqué parvenu à la Rédaction de Actusen.com, ces derniers ont, au lieu de porter le masque des mauvais jours, histoire de compatir avec leurs confrères licenciés suite à la liquidation annoncée dudit Groupe de presse, de décidé de faire feu sur les victimes de Bara Tall.
Refusant de s’arrêter là, les auteurs du texte, qui ont tenu à chantonner les mérites de Bara Tall, leur employeur, qu’ils peignent sous les traits d’un Père Noël, optent pour le déballage. En exhibant des absences et cumuls d’emplois, dont seraient coupables leurs anciens compagnons de galère. A cet effet, Actusen.com publie l’intégralité du communiqué en question :
INTEGRALITE DU COMMUNIQUE DU GROUPE COM7
« Nous n’aurions jamais voulu en arriver là, parce que travailler s’accommode mal de polémique. Mais les contrevérités colportées par un groupuscule de personnes imposent le rétablissement de la vérité sur la situation du groupe Com7. Loin des insultes qui sont le reflet de ce que sont leurs auteurs !
Il est impératif donc pour l’opinion de savoir à propos de la situation des travailleurs pas seulement que du Pop, mais du Groupe Com7, que la situation financière de ce Groupe de presse était devenue intenable et ingérable. D’ailleurs de nombreux travailleurs licenciés, institutions ou sociétés l’avaient assigné en liquidation pour rentrer dans leurs fonds.
Monsieur Bara Tall qui n’est pas le seul dans le capital du groupe de presse et qui ne doit rien intuitu persona, a été le seul administrateur qui se préoccupait encore du sort du personnel du Groupe Com7. Il a été le seul interlocuteur et soutien du personnel même si c’est l’entreprise (qu’il ne gérait pas) qui devait exclusivement des salaires à ses travailleurs.
Face aux difficultés sans précédant que vivait le groupe, il a été finalement retenu l’option de la liquidation judiciaire du Groupe. Les agents du Groupe Com7 qui avaient monté un collectif des travailleurs ont été tenus informés des différentes péripéties jusqu’à l’aboutissement à cette décision, douloureuse certes, mais inéluctable en l’état des choses.
Un liquidateur désigné a en charge de conduire le processus jusqu’au paiement des droits des salariés dans le cadre de cette liquidation. Il s’agit de Me Isma Dadis Sagna nommé par le tribunal et qui a fait toutes ses procédures légales. Seulement pour atténuer le choc de cette mesure, Bara Tall a pris sur lui, comme il en avait d’ailleurs fait la promesse aux employés du Groupe le 14 mai 2013, de dégager une enveloppe de sa poche, l’équivalent de 8 mois de salaire,pour aider personnellement – hors cadre de la société – les travailleurs qui sont restés dignes dans l’épreuve jusqu’au bout.
Il a aussi tenu sa promesse d’aider les travailleurs à poursuivre leur passion en investissant dans la société Link Media Sarl, la dotant d’un capital. Il a équipé en matériels neufs les locaux sis à Sacré Cœur pour les rendre fonctionnels. Il avait promis de prendre le maximum de personnel de du Groupe Com7. Ce qui a été fait.
A la rédaction du Populaire, tous ceux qui étaient présents jusqu’au 28 novembre ont été repris à l’exception de 4 personnes, dont Amédine Sy, absentéiste notoire qui devait même être licencié pour abandon de poste, il y a quelques semaines. Qui plus est, il a un contrat de prestation de service pour Voice of America qui le rémunère pour des piges pendant que les autres membres de la Rédaction souffraient. Il y a Jacques Ngor Sarr, plus actif dans son site internet que dans le travail de la Rédaction. Il y a un photographe, un stagiaire et deux chauffeurs qui ne sont pas de la nouvelle aventure.
S’agissant de la Direction générale, seul le DAF n’a pas été repris.
Au Service commercial, deux personnes ne sont pas de l’équipe actuelle.
S’agissant des vigiles, un seul n’est pas repris.
A l’imprimerie, tous ont conservés à leur poste, sauf l’archiviste et quatre membres de l’équipe de distribution.
S’agissant de la radio 7 FM qui n’émettait plus depuis des années, à cause d’ailleurs des problèmes financiers de ce Groupe de presse, la situation de ses travailleurs et la reprise des activités sont toujours à l’étude. Ils sont 5 animateurs et un technicien dont le sort n’a pas été décidé.
Ceux qui font de la désinformation disent eux mêmes que le Groupe devait 3 ans de salaires aux employés. Ceci démontre donc qu’une telle entreprise, qui a déjà perdu plus de dix fois son capital, n’était plus viable si on sait en plus qu’elle n’a jamais versé un seul franc à Monsieur Bara TALL, que ce même Bara TALL avait mis une imprimerie à sa disposition gratuitement et que malgré tout cela elle n’arrivait pas à payer ses salariés et ses fournisseurs. Comment alors quelqu’un qui est resté pendant 36 mois sans salaire peut s’indigner de la liquidation. Pourquoi continuer à entretenir une situation qui s’envenimait de plus en plus ?
Face à une liquidation simple qui s’imposait donc inéluctablement, l’objectif urgent était de sauver le maximum d’emplois dans un cadre sain et maîtrisé, tout en faisant un geste humanitaire en direction du personnel.
Le seul actionnaire que nous avions en face de nous n’acceptait évidemment plus de mettre de l’argent dans un puits sans fond, qui plus est pour le compte d’autres actionnaires devenus invisibles.
Les négociations menées avec Monsieur TALL visaient donc un objectif de sauvetage réaliste.
Au total, 50 agents ont été repris. Seuls donc une quinzaine parmi ceux qui étaient en activité ne sont pas des équipes qui poursuivent leur idéal commun de rester ensemble dans une autre structure.
Voilà la stricte vérité des faits.
Et preuve de ce qu’on avance, voici la liste de toutes les personnes reprises dans la nouvelle activité. Vous pouvez allègrement vérifier en appelant sur leurs numéros de téléphone.
Les travailleurs de Com7
Contact :
Pape Diouf, porte-parole des travailleurs
77 634 79 24
A la Rédaction du Vox Pop : Daouda Diarra, Harouna Dème, Lamine Bakhoum, Cheikh Diallo, Barka Isma Ba, Ndeye Anna Ndiaye, Marianne Ndiaye, Youssouph Badji, Karamba Ndiaye, Mamadou Lamine Camara, Ibrahima Sall, Coumba Ka, Adama Aïdara Kanté, Awa Touré, Suzanne Sy, Dior Niasse, Assette Baldé, Arfang Saloum Sané, Fatou Kane, Tening Thiaré, El Modou Guèye, Mouhamadou Cissokho, Rassoul Guèye, Omar Ly, Adama Koné, Marième Coly, Doudou Thiane.
Au service commercial : Tony Delgado, Mao Seck, Abdoulaye Niang, Khalifa Dabo.
A l’imprimerie : Mamadou Diouf, Dame Thiam, Khady Guèye, Dembow Dioum, Amadou Dieng, Khalifa Ndiaye, Khadim Thiam, Moussa Sylva, Jean de Dieu Baloucoune, André Faye, Jean Latouff, Assane Ndour.
Dans l’équipe de distribution : Aya Tine, Ismael Bocoum, Khaly Badji, Martin Diédhiou, Matar Cardoso, Nalla Thiam, Abdou Diallo.
Signataires (Il y aura la liste et les numéros de téléphones de tout le monde) »