Après le calme orageux de son silence, Mbathio a inondé les médias de ses larmes et de ses hurlements de regrets, teintés de plates excuses. Et sous le regard éperdu de ceux qui cherchent l’erreur et les causes d’une fureur née de ses photos tirées de son intimité où elle fait tomber le bas de façon très basse.
Elle hoquette et bat sa coulpe. L’on est partagé alors entre le choc et le chaos émotionnel, le désir de la brûler et de la cajoler. Alors que les pervers ricanent déjà d’avoir sous leur téléphone une femme
objet pour amuser leur libido, que les prédateurs sexuels pillent l’application WhatsApp et ouvrent grandement les braguettes du Net comme dans un clair de lune.
Voilà que Mbathio, après une sarabande solitaire, retrouve ses pulsations intimes et tente de renouer avec ses convictions essentielles chahutées par le fracas de la pellicule sexuée. Loin de moi, l’idée de traîner cette dame si belle dans sa gestuelle lascive de traînée ou de femme de mœurs légères.
Je ne vois pas à la femme Mbathio qu’un corps, voué au vénal. Non Mbathio, c’est plus que ça, elle sera mère, épouse, grand-mère sous peu. Et c’est cette dimension dans ce qu’elle peut devenir qui hante, hantera mes nuits.
Je l’imagine, la soixantaine, entourée de ses marmots, qui manipulant le portable ou convoquant Youtube, ressortent ses infamies d’hier. Mbathio, ce serait pure folie pour moi de te juger pour la seule et unique raison que l’envie ne me prend pas d’afficher mon anachronisme de macho sur la place que tu as déjà possédée.
Ta vie ne doit pas être Mbathio un « Thiébou Jeunn» de défauts, vices et péchés. Ta mère ne serait pas contente de toi. Ressaisis-toi ! T’as encore des chances de te rattraper.
Mor Talla GAYE, journaliste à L’Observateur