La gestion des affaires de la cité requiert de l’art. Cet exercice nécessite deux qualités fondamentales que sont le talent et le patriotisme. Il est dés lors primordial que les plus talentueux des patriotes s’adonnent à rivaliser d’ardeur pour proposer à leurs concitoyens leurs visions de la cité.
C’est ainsi que dans une saine compétition, les élites, toutes tournées vers la satisfaction des besoins des populations, sont censées ressortir le meilleur d’eux au grand bonheur de la cité qui, elle, a le luxe de choisir ce qui lui convient le mieux.
Ceci est le charme de la démocratie, qui, impose le choix de la majorité. Ainsi donc, si l’intérêt de son peuple est ce pourquoi l’on s’adonne à la politique, il ne serait pas superflu d’abandonner son projet si celui d’un adversaire est plus bénéfique pour la cité. Toutefois, ceci ne serait possible que si le patriotisme dont on parlait plus haut est de mise.
La noblesse, l’élégance ne doivent ainsi, jamais quitter la scène, encore moins la cité, d’autant plus que nous sommes supposés avoir un but commun. La politique ne doit se faire que dans un cadre éthique, car elle se doit d’être élévation, gentilhommerie, générosité!
Il est dés lors, inconcevable, inadmissible à quelque niveau de responsabilité que l’on se situe, d’user de ruse, voire de roublardise, pour dérouter ses adversaires politiques. Il est donc important, de dénoncer toute tentative de manipulation de la justice, pour assouvir des ambitions démoniaques au grand dam de la cité. La balance, un des symboles de la justice, en son acceptation qu’elle représente l’équité, perd tout son sens lorsque le premier d’entre nous décide de protéger ses partisans qui consument les maigres ressources publiques, pour livrer à la justice ses plus farouches adversaires.
Nous sommes tous pour la reddition des comptes, mais aussi pour un traitement équidistant d’une justice qui ne peut et ne doit être sélective. Un tel comportement ne peut qu’affaisser les fondements de ce que nous partageons de plus cher, notre nation et saper notre commun vouloir de vie commune.
Dire que le maire de Dakar a fauté ou pas, sans au préalable avoir lu le rapport de l’IGE, est un luxe que je ne me permettrai pas. Toutefois, je suis certain qu’il présente des gages de représentation et ne peut se dérober à une quelconque convocation de la justice. Il en est de même pour l’élu de la médina.
Renvoyer Nafi Ngom, son équipe d’enquêteurs et radier Ousmane Sonko tout en parlant de République des valeurs est une hérésie.
Attaquer en bas de la ceinture Abdoul Mbaye, dans une affaire familiale devenue d’état est une inélégance indigne d’un gentleman, d’un républicain.
De tels comportements traduisent de la médiocrité de personnes arrivées par accident de l’histoire, à jouer les premiers rôles.
Il est important de replacer l’intérêt citoyen au cœur de nos politiques et accepter le jeu démocratique d’autant qu’à vaincre sans périls, on triomphe sans gloire.