Veille de fête nationale de l’indépendance oblige ! Le président de la République Macky Sall a prononcé son discours à la Nation. Le premier de son quinquennat. Dans un contexte marqué par une ascension fulgurante de la crise des valeurs qui inquiète plus d’un, le président réélu n’y est pas allé du dos de la cuillère pour appeler les uns et les autres au sens de la responsabilité. «Dans une société démocratique comme la nôtre, les droits et libertés individuels et collectifs, consacrés par la Constitution, sont partie intégrante de la citoyenneté. Il est juste et légitime qu’ils soient exercés sans entrave indue. Mais la citoyenneté n’est pas que droits et libertés. Elle est aussi devoirs et responsabilités », dit-il d’emblée.
Aujourd’hui, constate-t-il pour s’en désoler, « la citoyenneté est mise à mal à bien des égards. Elle est mise à mal : quand l’honneur et la dignité de personnes innocentes sont mis à rude épreuve par la désinformation érigée en instrument de manipulation des consciences et de discorde sociale ; quand l’espace public est occupé sans titre ni droit, au risque de poser de graves problèmes d’encombrement, d’insalubrité et de sécurité publique ; quand, enfin, le bien commun n’est pas respecté et que les symboles de l’Etat, de la Nation et de la République sont ignorés, nous ne pouvons, mes chers compatriotes, nous résigner face à cette situation », martèle-t-il.
Pour lui, « ensemble, dans un effort national nous devons poursuivre la promotion des valeurs citoyennes; car l’esprit citoyen ne peut se construire par la seule action publique. Il s’acquiert surtout dans une démarche d’auto régulation, où chaque citoyen se soumet volontiers aux exigences de l’intérêt général ».
Actusen.sn