Alors que la période de réserve débute vendredi à minuit, Marine Le Pen et Emmanuel Macron ont donné, jeudi, leurs derniers meetings. Une fin de campagne mouvementée pour les candidats du Front national et d’En Marche !.
Dernières interviews pour les radios, derniers plateaux télé… Marine Le Pen et Emmanuel Macron entament, vendredi 5 mai, leur tout dernier jour de campagne. La « période de réserve » qui interdit aux candidats et à leurs soutiens de s’exprimer dans les médias audiovisuels débute en effet à minuit, a rappelé le CSA.
Jeudi, à trois jours du second tour de l’élection présidentielle, Marine Le Pen et Emmanuel Macron ont connu une fin de campagne mouvementée : la candidate du Front national a été accueillie en Bretagne par des jets d’œufs lancés par un groupe d’opposants, tandis que l’ex-ministre de l’Économie a été vivement interpellé par des militants syndicaux à Albi sur la Loi travail. Dans la soirée, les deux candidats ont chacun profité de leurs derniers meetings de campagne respectifs pour lancer des appels à la mobilisation.
À Albi, Emmanuel Macron a rendu hommage à l’un des pères du socialisme français, Jean Jaurès. Le candidat d’En Marche ! qui a passé une grande partie de la journée dans le Tarn, département de naissance de Jean Jaurès, s’est adressé pendant son discours à la jeunesse et l’a appelé à un « grand acte de confiance et d’audace ». Promettant « la confiance démocratique », l’ex-ministre de l’Économie s’est engagé au « renouvellement jusqu’au bout », « dans la composition du gouvernement et dans les investitures aux élections législatives », sans citer de noms.
Dans l’après-midi, Emmanuel Macron s’était rendu à la Verrerie d’Albi, ancienne coopérative ouvrière créée en 1895 avec le soutien de Jean Jaurès par les verriers de Carmaux en grève. Pris à partie par des membres de la CGT, qui lui reprochaient sa volonté de conserver la Loi travail, adoptée en 2016, il a défendu son projet en faveur d’une « justice sociale réconciliée avec le progrès économique ».
Lors de son dernier meeting de campagne, organisé dans un village de Picardie, Marine Le Pen s’est, elle, présentée comme l’incarnation de « la colère de [la] majorité silencieuse » face à des « puissants » aux « oreilles délicates ». La candidate du Front national faisait là référence au débat de mercredi face à son adversaire, qui a le plus souvent viré à la joute verbale et par moments à l’échange d’invectives.
Auparavant, à en Ille-et-Vilaine, Marine Le Pen avait été accueillie par des jets d’œufs et par une quinzaine de personnes criant « Dehors les fachos », à son arrivée pour une visite de l’entreprise de transports Guisnel.
Avec AFP et Reuters