On va, inéluctablement, vers un bras de fer dans la justice. En effet, après les sévères mises en garde de l’Union des magistrats du Sénégal (Ums), le Garde des Sceaux affiche sa volonté inébranlable de ne pas reculer dans le Projet de réforme de la Justice.
Pour ce faire, Me Sidiki Kaba, invité de nos confrères de la Rts, persiste et signe, dans l’édition de 20Heures de ce jeudi, que le fameux Projet de la controverse sera déposé à l’Assemblée nationale. Au motif qu’il faille, dit-il, avancer.
Et comme s’il était irrité par les tacles appuyés et conjugués dans la Magistrature, le ministre de la Justice d’en rajouter cette pique assassine à l’endroit des magistrats : « après le débat, il faut avancer ». D’autant que, fait-il remarquer, « ce que ces mesures apportent à l’ensemble des Sénégalais est trop important et dépasse les seuls intérêts des magistrats ».
Si rien ne vient réchauffer le coup de froid entre les deux parties, il y a fort à craindre que le Système judiciaire va vers des lendemains cauchemardesques. Dans la mesure où, à côté des magistrats, le Syndicat des travailleurs de la Justice est de plain-pied dans une guerre féroce contre les tenants du Pouvoir. Notamment dans le cadre de sa plateforme revendicative qui tarde toujours à trouver satisfaction.
Pour rappel, à l’origine de la colère des magistrats, l’article 26 du Projet de réforme qui va proroger les mandats du Président de la Cour suprême. Or, estime Me Sidiki Kaba, si, au début, certains croyaient que cette décision était prise pour une personne, en fin de compte, une loi est générale, impersonnelle et obligatoire.
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